Dossier d’œuvre architecture IA29005083 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes de Crozon
Le Sillon (Camaret-sur-Mer)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc Naturel Régional d'Armorique - Crozon
  • Commune Camaret-sur-Mer
  • Lieu-dit le Sillon
  • Cadastre 1831 A 293  ; 2001 AD 0052 à 0061

Le Sillon est à l'origine une formation de galets et graviers sur laquelle sont d'abord construites la chapelle Notre-Dame de Rocamadour vers 1527, puis la tour de défense, dite "tour Vauban" dans les années 1690. Suite à des dégradations naturelles et humaines et afin de protéger les édifices, la digue menant au sillon est renforcée entre 1813 et 1815 par la construction d'un mur (face nord). En 1840, après deux violentes tempêtes, le sillon est une nouvelle fois restauré. Deux ans plus tard et jusqu'en 1844, un môle est construit à la pointe est afin d'atténuer le ressac des lames venant s'engouffrer dans le port. L'édifice, dont la solidité est jugée douteuse, est aussi renforcé : les travaux s'achèvent vers 1960, par l'érection d'un fanal destiné à éclairée la baie et l'entrée du port. La face interne du sillon est, durant le 19e siècle, le siège d'activités liées à la pêche : aire d´échouage ou d´hivernage des bateaux de pêche à la sardines, débarquement des marchandises et du poisson, récolte du goémon, station de sauvetage et chantiers de construction navale.

Lors de la Première Guerre mondiale (fin 1916-début 1919), le sillon de Camaret est occupé par un Centre d´Aviation Maritime, dont la mission est de lutter contre des attaques des sous-marins allemands. Il devient rapidement le centre d´aviation maritime le plus important de la côte atlantique. Le centre dispose alors de quatre hangars et de nombreuses infrastructures nécessaire à son bon fonctionnement : slipways, plates-formes d´accès, baraquements, garage, colombier et un château d´eau au nord de la tour. En 1919, les derniers vestiges du Centre d'Aviation disparaissent. Des chantiers de construction navale, à l'origine directement installés sur la grève et en plein air, seuls quelques uns nous sont parvenus (remaniés). Un slipway est construit en 1961 et des pontons pour la plaisance sont aménagés à l´extrémité du Sillon. A son enracinement, la grève est utilisée comme cimetière à bateaux.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Le mur de défense de la digue menant au Sillon est en moellons de granite maçonnés. L'ensemble, mesure 620 m de long et a été, dans sa partie longeant la route, élargi et remanié avec du béton. La route et son coffrage sont en béton. Sur ce site sont implantés un ensemble de constructions hétérogènes, d'époques différentes : cabanes, abris, infrastructures portuaires, tour de défense et chapelle.

  • Murs
    • granite
    • béton
    • moellon
    • pierre de taille
    • maçonnerie
  • État de conservation
    inégal suivant les parties
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Référence MH

Les différentes interventions effectuées dans la 1ère moitié du 19e siècle pour la protection du sillon, constituent la première étape d´artificialisation du port de Camaret, bien avant la construction du quai Gustave Toudouze, vers 1842. Par ailleurs, cet espace et les édifices qui lui sont rattachés, ensemble hétérogène et d'époques différentes, offrent un panorama condensé de l'histoire de Camaret.

Bibliographie

  • JEGU Olivier, MOREL Valérie.Le Sillon de Camaret. Dans Avel Gornog, n° 3, juillet 1995.

  • BUREL, Marcel, Camaret-sur-Mer : promenade dans le passé, Bannalec : Imprimerie régionale, 1984.

    p. 18-19

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2010