Forsquilly est en limite ouest de la commune de Saint-Eloy qui recouvre le territoires donné au 12e siècle par le Vicomte de Léon à l'abbaye de Daoulas. L'extrême limite est étant Roc'h Bleizi, près de Balanec. Plusieurs seigneurs de Forsquilly deviennent abbés de Notre-Dame de Daoulas : Hervé de Forsquilly (de 1317 à 1325), Alain Seissoris de Forsquilly (de 1325 à 1351).
Le bâti remonte au 17e siècle. Le manoir de Forsquilly garde les traces les plus anciennes avec des encadrements de portes chanfreinées plein cintre. Au manoir était lié les fours et une chapelle (détruite). Quant aux maisons situées à Forsquilly kreizh, implantées de part et d'autre d'une ancienne voie, elles développent des volumes fin 17e siècle et 18e siècle en dépit de leurs modifications importantes réalisées au cours des 19e et 20e siècle.
L'activité du lin était omniprésente dans les maisons de Forsquilly plusieurs parcelles portent un nom en référence à cette activité : A77 Frosquilly kreizh (foennec ar candi) ; A 189 Forsquilly izella (parc ar candi) ; A 384, A 385 Manoir de Forsquilly (foennec ar candi).
Les inventaires après décès de la fin du 17e et du 18e siècle nous renseignent sur la production et la transformation du lin, activité économique essentielle à Forsquilly :
Inventaire après décès de Guillaume Troadec, époux de Marguerite Poulmarch, le 23/07/1693 (extrait) :
lin peigné, fil, lin à broyer, fagot de lin, métier à tisser, rouet, toiles.
Inventaire après décès de François Le Goff, le 21/09/1734 :
1 métier à tisser, du lin à broyer et des graines de lin.
Inventaire après décès de Jean Prigent, le 31/12/1759 :
peigne à dégrainer, métier à tisser, dévidoir, pièces à broyer le lin, lin non broyé, boisseaux de graine de lin.
Inventaire après décès de Jeanne Marhic, le 9/11/1761 :
métier à tisser, boisseaux de graines de lin, lin broyé
Chargée d'études d'Inventaire