Les premières traces de la noblesse de Kervouyec (ou Kermoyec) ne remontent pas au delà de 1633, le manoir était alors propriété de François de Lagadec.
En 1670, il appartient à Alain Ollivier, paysan, dont la famille détient les lieux jusqu'en 1774
Dossier non géolocalisé
Les premières traces de la noblesse de Kervouyec (ou Kermoyec) ne remontent pas au delà de 1633, le manoir était alors propriété de François de Lagadec.
En 1670, il appartient à Alain Ollivier, paysan, dont la famille détient les lieux jusqu'en 1774
Situé en hauteur et dans une zone boisée, les restes du manoir de Kervouyec concernent un corps de bâtiment de plan quadrangulaire, qui constituait l'aile sud de l'ensemble manorial. Cet ensemble, disposé en U, formait une cour où se trouvait un puits hexagonal.
Le corps de bâtiment restant ne s'élève que sur deux niveaux : un rez-de-chaussée et un étage de combles. Il est couvert par un toit en bâtière muni d'ardoises. Ses deux pignons sont débordants, mais ne comportent pas de décor particulier.
Sa façade nord, qui donne sur la cour, est maçonnée en pierre de taille et présente deux baies toutes deux couvertes d'un arc en anse de panier décoré d'une accolade. Ces deux ouvertures ont été transformées en fenêtres. Cette façade est de plus éclairée par oculus sur son extrémité est. Cette baie est munie d'un vitrail qui a été commandé par le propriétaire actuel auprès d'un maître verrier local. A l'extrémité est de la façade nord se trouve le pavillon d'entrée, en retour d'équerre, construit par le propriétaire avec des pierres provenant de Kerfeunteun et du Morbihan. La porte d'entrée est couverte d'un arc en anse de panier décoré d'une double accolade. Au nord se trouve une fenêtre à demi croisée, cet élément provient également du Morbihan. L'entrée est couverte d'une toiture à pavillon. L'adjonction du propriétaire s'étend sur un deuxième volume au niveau du pignon est. Ce dernier reçoit une souche de cheminée à côté de laquelle une baie est percée. Auparavant bouchée, elle a été rouverte par le propriétaire.
La façade sud reprend le rythme de la façade nord avec deux ouvertures qui ont gardé leur fonction de porte. A l'extrémité ouest de cette façade apparaît une baie en plein cintre sans ornement particulier. A l'extrémité est se trouve une fenêtre de forme rectangulaire. Au niveau des combles, trois lucarnes à croupe ont été rajoutées par les propriétaires.
Le pignon ouest se caractérise par une souche de cheminée et la présence de deux travées de fenêtres sur deux niveaux. La baie la plus au sud, au premier niveau, comporte un linteau décoré d'une accolade.
L'intérieur de ce bâtiment est divisé en deux volumes distincts, et séparés par un escalier en vis intérieur. Chaque volume comporte une cheminée, et celle du pignon ouest est doublée à l'étage. L'escalier en vis est soutenu par un mur maçonné, en pierre de taille et moellons. Dans ce mur est creusé un placard à l'encadrement chanfreiné. A l'extrémité de cet escalier, deux petites niches sont aménagées. La sophistication d'un tel ouvrage amène à penser qu'il ne s'agit pas d'un simple logis de ferme ou d'un bâtiment annexe, mais bel et bien du logis. De plus, l'escalier en vis à l'intérieur du volume peut être un élément de datation du bâtiment. En effet, l'escalier sort progressivement de l’œuvre pour s'installer dans des tourelles à partir du XVe siècle, nous pouvons donc formuler l'hypothèse que le bâtiment est antérieur au XVe siècle.
L'aile est en retour d'équerre est un bâtiment construit au XIXe siècle sur les base de l'ancienne aile du manoir.
A quelques mètres au nord se trouve une un bâtiment de plan rectangulaire qui comporte sur sa façade sud une porte surmontée d'un arc en anse de panier orné d'une accolade, en remploi.