Le manoir de Kernisy, aujourd'hui inclus dans le tissu urbain de Penhars, a été réhabilité en maison de retraite. Il reste du manoir deux ailes, en retour d'équerre, une du XVe siècle et une du XVIIIe siècle.
Le corps principal de bâtiment est maçonné en pierre de taille et s'élève sur trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage et un niveau de combles. Cet édifice a été construit au XVe siècle et remanié au XVIIe siècle, nous offrant une façade ordonnancée. Elle est rythmée par cinq travées. La travée centrale comporte d'entrée principale, couverte par un arc en anse de panier dont la voussure présente une série de moulures, se poursuivant et se terminant en piédroits sculptés. Cette entrée est de plus ornée par une archivolte, prenant la forme d'un arc en talon ornementé de crossettes feuillagées, encadrée par deux pinacles sculptés, reposant sur deux colonnes à bases et à chapiteaux simples. La naissance des pinacles est ornée de deux figures animales, des lions ou des loups, tenant dans leurs membres postérieurs une tête humaine. A gauche de la porte se trouvent deux ouvertures, simples, munies d'un chanfrein à angle droit. La baie à l'extrémité ouest de la façade a été transformée en porte. La partie est de la façade est percée par une baie à demi croisée comportant pour décor un simple chanfrein à angle droit sur son encadrement, ainsi que deux autres baies, plus larges, dont les linteaux comportent une série des moulures. Elles sont chanfreinées de la même manière que les baies précédentes.
A l'étage, cinq baies semblables sont alignées avec celles du rez-de-chaussée. Au niveau des combles, une maçonnerie de moellons marque le niveau de combles à surcroît. Ce niveau est éclairé par cinq lucarnes à fronton, alternant frontons cintrés et frontons triangulaires. Le lien entre la façade en pierre de taille et le surcroît maçonné en moellons est également marqué par une corniche à moulure convexe, supportant une gouttière.
A l'intérieur, des éléments caractéristiques sont encore présents, notamment la salle avec une cheminée monumentale, et la cage de l'escalier en vis, qui est demi hors œuvre.
A l'arrière de ce bâtiment se trouve une adjonction contemporaine, réalisée pour la réhabilitation de l'édifice en maison de retraite. En retour d'équerre du côté ouest du bâtiment apparaît une aile édifiée au XVIIIe siècle. Maçonné en pierre de taille, cet édifice est également ordonnancé en travées, et s'élève sur trois niveaux, du rez-de-chaussée aux combles. Il est divisé en plusieurs volumes, dont le premier de deux travées est surmonté d'une lucarne à fronton cintré. Un deuxième volume, comprenant quatre travées et marqué par deux arcades au rez-de-chaussée, est surmonté d'une lucarne à fronton triangulaire dont les piédroits se terminent en ailerons sculptés. Sur cette section se trouve un blason non identifié. Le bâtiment se poursuit sur plusieurs travées, surmontées de deux lucarnes à fronton. A l'extrémité sud de cette aile a été ajouté un pavillon.
A l'est de cet ensemble s'élève une chapelle, construite dans le dernier quart du XIXe siècle.
L'entrée du manoir est matérialisée par un portail d'entrée, constituée d'une porte cochère du XVIIIe siècle, en pierre de taille et traité en bossage. Le portail est couvert par un arc en plein cintre dont la clé, pendante, est sculptée. Le portail est flanqué de deux pilastres semi engagés traités en bossage, soutenant un fronton triangulaire. Le tout est flanqué, de part et d'autre de deux autre pilastres engagés plus modeste, comportant des chapiteaux moulures, sur lesquels viennent s'appuyer deux consoles sculptés.