Le manoir de Kerlagatu se composait autrefois, comme le montre cadastre de 1835, de deux espaces bâtis : Kerlagatu Bras et Kerlagatu Bihan.
Aujourd'hui le toponyme Kerlagatu ne désigne plus que l'ensemble correspondant à Kerlagatu Bras.
Kerlagatu est composé de plusieurs corps de bâtiment. Il y a tout d'abord le logis seigneurial, maintes fois modifié, des bâtiments annexes, venus remplacer l'aile en retour d'équerre qui est visible sur le cadastre de 1835, et la chapelle seigneuriale, aujourd'hui désaffectée et réhabilitée en gîte. Au nord du logis se trouve un jardin ceint par trois murs de clôture.
Le logis seigneurial se présente en un plan rectangulaire, divisé en deux parties, et disposant d'une tour d'escalier sur sa façade arrière au nord. L'ensemble est maçonné en pierre de taille de moyen appareil en granite. L'édifice a été remanié à plusieurs reprises.
La partie la moins remaniée est celle se situant le plus à l'est. Elle comprend un rez-de-chaussée, un étage et un niveau de combles aménagés.
L'ancienne porte d'entrée couverte par un arc en anse de panier, dont l'encadrement est chanfreiné et mouluré d'une accolade, a été transformée en fenêtre. Une nouvelle porte d'entrée a été percée à l'endroit où se trouvait à l'origine une baie, décorée d'un simple chanfrein à angle droit. A l'est de cette porte une baie semblable, chanfreinée, existe toujours. Son linteau est décoré de fines moulures.
L'étage est rythmé par deux ouvertures. La baie la plus à l'ouest ne comporte pas de décors. On note toute fois la présence de gonds. La baie la plus à l'est est chanfreinée et son linteau et son appui comportent des moulures horizontales.
Les combles sont rythmés par deux lucarnes à fronton triangulaire. Le pignon est est découvert et accueille une souche de cheminée.
Le pignon central est également doté d'une souche de cheminée. La toiture a été remaniée pour faire la liaison entre cette première partie du logis, la seconde partie ainsi que la tour d'escalier.
La deuxième partie du logis, la plus à l'ouest, date de 1736 et a été démontée et remontée partiellement. Cette partie a subit beaucoup de modifications.
Actuellement, sa façade présente trois baies ainsi qu'une porte d'entrée au rez-de-chaussée. Elles sont décorées d'un simple chanfrein.
L'étage est rythmé par deux baies similaires aux précédentes, sur lesquelles sont alignées les deux lucarnes des combles. Ces lucarnes présentent des frontons cintrés. Le pignon le plus à l'ouest est couvert et supporte une souche de cheminée.
Cette partie a été reconstruite dans les années 1950. Auparavant, elle était surélevée d'un étage et la façade était ordonnancée en deux travées marquées par des baies alignées depuis le rez-de-chaussée jusqu'aux combles.
En plus du logis, un bâtiment annexe, une chapelle et un puits ont été conservés.
En retour d'équerre par rapport au logis, le bâtiment annexe s'élève sur un seul niveau et est maçonné en moellons équarris. On y trouve une gerbière à fronton cintré et décorée de trois pots à feu. Le pignon nord de cet édifice s'appuie sur un mur de clôture.
Le chapelle, séparée du logis, orientée au sud et maçonnée en moellons, s'élève sur un seul niveau suivant un plan rectangulaire achevé par un chevet semi-circulaire. On y entre par la porte de la façade est, qui est flanquée d'une fenêtre et d'un oculus. Sur son mur ouest se trouve une cheminée dans laquelle était intégré un four à pain, aujourd'hui comblé.
Le puits présente une margelle octogonale, maçonnée en pierre de taille.
A l'arrière du logis la parcelle carrée du jardin a été conservée, comme nous le montre le cadastre napoléonien. Ce jardin est ceint par trois murs de clôture de grande hauteur. Ces murs sont munis d'escaliers sur les murs est et ouest, permettant l'accès à un chemin maçonné, dont il reste quelques traces.