Le manoir de Kermoysan est aujourd'hui inclus dans une Zone d'Urbanisation Prioritaire qui a émergé dans les années 1970. Pour la construction de cette ZUP, les terres du manoir ont été expropriées et revendues. Il se trouve désormais relativement isolé du tissu urbain par de grands arbres et un mur de clôture qui ceint la propriété.
Le cadastre napoléonien montre qu'en 1835, le manoir se composait de plusieurs bâtiments, dont seul le logis a perduré.
Dans ses dispositions actuelles, sa construction remonte au XVIIIe siècle. Il est venu remplacer un manoir plus ancien, probablement du XVe siècle.
Il arbore un plan en demi-croix, avec un corps principal rectangulaire et une tour hexagonale à l'arrière. Maçonné en pierre de taille, il est couvert d'ardoise.
Sa façade principale est ordonnancée selon six travées, subdivisées en deux ensembles de portes flanquées d'une fenêtre de chaque côté. Le premier ensemble présente une porte dont le linteau est décoré d'une série de moulures, tandis que l'autre porte est dépourvue de décor, hormis un chanfrein à angle droit. Les fenêtres sont chanfreinées de manière similaire. A l'étage, elles sont semblables à celles du rez-de-chaussée. Au niveau des combles, on trouve trois lucarnes à fronton cintré.
A l'arrière du bâtiment se trouve une tour hexagonale abritant un escalier en vis. Maçonnée en moellons, elle est couverte par un toit en poivrière.
A l'intérieur du manoir, la salle est munie d'une cheminée et couverte d'un plafond à poutres et solives. Dans la cheminée la trace d'un four à pain, aujourd'hui comblé, est encore visible.
Dans l'angle ouest du jardin se dresse le puits, qui a été déplacé puisqu'il se trouvait à l'origine en face du logis. Il s'agit d'un puits à margelle circulaire, sans décor particulier mais sur lequel figure la date portée "1778".
A proximité du logis un vestige de l'ancien cadran solaire en ardoise a été conservé : aujourd'hui en ruine, ile ne reste que le support à pan coupé en granite.