Les ardoisières de Cajen, de Prat-Cajen et de Prat-en-Dour étaient situées sur des parcelles voisines et vont jusqu'à se confondre dans les archives. Elles se succèdent dans le temps, ce qui laisse penser qu'elles sont en fait une et une seule ardoisière.
Prat-en-Dour :
En 1848, l’ardoisière est abandonnée par Pierre Heydon. En 1853, elle est exploitée à ciel ouvert par Jeanne Heydon, Veuve Guillerm. En
1855, l’ardoisière est exploitée par Jean Dorval.
De 1864 à 1867, elle est exploitée par Pierre Le Du à ciel ouvert et en souterrain en 1866. La parcelle appartient à Yves Dormic. En 1867, l’ardoisière est exploitée ou appartient à René Bilgot, sur les parcelles 209 et 212 de la section B (cadastre napoléonien). Une fosse sert d’accès aux travaux souterrains. La galerie fait 10 mètres de profondeur et elle est en partie encombrée de déblais.
Prat-Cajen :
L’ardoisière de Prat-Cajen est exploitée par Jean-Nicolas Morvan à ciel ouvert. Il emploie douze ouvriers. Elle mesure 5 mètres de long, 7 mètres de large et 5 mètres de profondeur. Elle est submergée en 1871.
Cajen :
L’ardoisière de Cajen existe en 1868, elle est reprise en 1872.
En 1876, elle est exploitée par Jean-Nicolas Morvan (parcelle 207 de la section B du cadastre napoléonien). Il possède aussi un moulin dans le bourg de Pont-Coblant. Il a établi une prise d’eau à l’extrémité du bief du canal d’amenée du moulin afin de faire fonctionner les pompes d’évacuation des eaux de sa carrière. Des voisins, MM. Briand, Kergoat, Flochlay, Mahé et Plouzennec ont porté plainte car cela leur causerait préjudice pour l’utilisation de l’eau pour arroser leur prairie. La plainte sera classée sans suite par l’ingénieur en chef du département, ne voyant pas de problème.
En 1878, l’ardoisière de Cajen est rachetée par Jean-Marie Simon, un ingénieur des Arts et Manufactures de Redon. Vers 1879-1881, elle est submergée. Elle sera ensuite remise en exploitation. En 1881, M. Simon est directeur des ardoisières de Stéréon, Cajen et Pennoch. Il reçoit l’autorisation de circuler sur le chemin de halage de Pont-Coblant à Quelennec, soit sur 10 kilomètres.