En 1841, l’ardoisière de Poulhazec est exploitée par M. Riou et consorts. Il emploie neuf ouvriers. Le puits et la galerie donnant sur la
prairie en contrebas ont été creusés par des Ardennais.
En 1853, elle est exploitée à ciel ouvert par Jean-Louis Madec, Louis Labat, M. Suignard, et Quintin Rolland. En 1857, Quintin Rolland reprend l’ardoisière pour l’exploiter souterrainement. Elle est pourtant abandonnée rapidement à cause des difficultés d’épuisement
des eaux et des éboulements qui semblaient se préparer. En 1867, l’ardoisière de Poulhazec est reprise souterrainement après dix ans d’abandon, par René Bilgot. Il l’abandonne en avril 1868 après une faillite.
Les travaux reprennent l’année suivante, en 1869, avec MM. Jean Cadet, François Bozec, Nicolas Cariou, Yves Bihan et Jean Bihan. Ils abandonnent et remblayent les anciens travaux, puis rejoignent les nouveaux travaux par une galerie présente au sud de l’exploitation.
En 1872, il existe deux ardoisières sous ce nom, distinguées par la petite (ou Poulhazec bis) et la grande ardoisière. La grande est exploitée souterrainement par Yves Le Bozec. Elle se situe à 80 mètres de la carrière de Jean Seach. Les parcelles des ardoisières de Poulhazec et de Jean Séach (Poulhazec bis) appartiennent au même propriétaire : M. Nedelec. Cependant les veines sont bien distinctes.
En 1877, elle est abandonnée car déclarée dangereuse. Mais en 1878, l’ardoisière est reprise par MM. Quintin Jean et consorts. Yves Quintin y meurt dans un éboulement et l’ardoisière de Poulhazec est de nouveau interdite en septembre.
En 1881, une nouvelle tentative d’exploitation par M. Gressus se solde par un échec. Le 6 janvier 1881, lui et un autre ouvrier meurent dans un accident, qui fera deux autres blessés. En février de la même année, Hervé Plassart souhaite la reprendre mais l’arrêté d’interdiction est maintenu.
Il n’y a pas d’autres informations sur cette ardoisière jusqu’à ce qu’Auguste et Manaïc Lucas reprennent l’exploitation de 1948 à 1953. Ils installent du matériel neuf. Un chalet de bois près de l’excavation servait de logement. Une galerie partait du puits pour rejoindre l’extérieur. Le couple s’associa à un investisseur : M. Le Bihan. Ensemble ils créèrent la société Lucas-Le Bihan. L’ardoisière fut développée à un stade industriel. Suite à une mésentente, l’association s’arrêta en 1953 et le couple partit. L’ardoisière ferma quelques temps après.