• enquête thématique régionale, Inventaire des ardoisières du Centre Bretagne
Ardoisière de Toul-ar-Broch (Lothey)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Maison du patrimoine de Locarn

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Basse-Bretagne - Pleyben
  • Commune Lothey
  • Lieu-dit Penant
  • Cadastre C 328 Ardoisière à ciel ouvert de Parc-Stivel ; C 325 Ardoisière à ciel ouvert de Toul-ar-Broch
  • Dénominations
    ardoisière
  • Destinations
    ensemble d'industrie extractive

L’ardoisière de Toul-ar-Broch désigne plusieurs exploitations, situées sur des parcelles voisines. Elle est aussi voisine de l’ardoisière de Parc-Stivel.

Toul-ar-Broch 1 : (souterraine)

Entre 1811 et 1848, l’ardoisière de Toul-ar-Broch est exploitée par la famille Collet, de manière souterraine. De 1848 à 1864, elle est exploitée par Jacques Collet, plus précisément. En 1864, ce dernier établit une voie charretière pour communiquer avec d’anciens

travaux. L’ardoisière est désignée par les points C, D, E, F et G sur le plan de 1864Plan de la carrière de Toul-ar-Broch en 1864Plan de la carrière de Toul-ar-Broch en 1864.

Jusqu’en 1868, l’ardoisière souterraine de Toul-ar-Broch est exploitée par Jacques et Emmanuel Collet, puis à partir de 1868, par la veuve d’Emmanuel Collet. En 1870, elle est interdite car elle manque de solidité.

En 1871, l’ardoisière est une nouvelle fois reprise, par la veuve d’Emmanuel Collet. Sur un plan de 1871, il apparaît que les ardoisières de Toul-ar-Broch et de Parc-Stivel (présente sur le plan de 1864 en H et I) ont été réuniesPlan de la carrière de Toul-ar-Broch datant de 1871Plan de la carrière de Toul-ar-Broch datant de 1871.

L’exploitante souhaite étendre ses travaux souterrains sous l’ancienne ardoisière de Parc-Stivel, alors remblayées. Cette dernière a été exploitée à la fois à ciel ouvert et de

manière souterraine, la profondeur des travaux à ciel ouvert est inconnue. Les déblais qui ont servi à remblayer l’excavation pourraient s’écrouler dans les galeries souterraines si celles-ci s’approchaient trop. De plus, des crevasses et des affaissements apparaissent déjà.

Les nouveaux travaux doivent être réalisés en dehors des anciens et les débris des anciens travaux doivent être maintenus par pierres sèches. L’exploitation reste interdite à l’étage supérieur dans les régions couvertes par les débris des anciennes exploitations à ciel ouvert. La figure 1 du plan représente l’étage inférieur et la figure 2 représente l’étage supérieur. La coupe quant à elle montre les deux étages de travaux auxquels on accède par deux galeries superposées.

En 1874, l’ardoisière de Toul-ar-Broch est exploitée par Yves Gadal. Elle est abandonnée le 13 décembre 1874. Enfin en 1877, l’ardoisière est exploitée par François Le Cam et Marie Collet, veuve Launay. L’exploitation est bien séparée des anciens travaux.

Toul-ar-Broch 2 : (ciel ouvert)

En 1864, une nouvelle ardoisière est présente près de la première. Elle est désignée par les points A et B sur le plan (1864). Elle est exploitée par MM. Rolland Quintin, Pierre Bozec, Jean Goubin, François Pape, Jean Jaouen, Jean Bozec, François Douguédroit, François Prononce. Une excavation devait déjà exister à cet endroit puisqu’il s’agit d’une reprise. En effet, il y avait une ancienne exploitation totalement abandonnée, mesurant 144 m² et 12 mètres de profondeur en moyenne. Les nouveaux travaux se trouvent au sud de celle-ci. L’ardoisière est exploitée à ciel ouvert pendant quelques mois. Elle se situe alors à environ 70 mètres d’anciens travaux souterrains, qui avaient été réalisés par Jacques Collet en 1847. Elle se situe aussi à 170 mètres de galeries faites par la veuve Collet et abandonnés vu le peu de solidité des rochers.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle

En 1864, l'ardoisière "Toul-ar-Broch 2" est exploitée sur la parcelle n°122 de la section A et en 1874, au n°123 de la section A.

Actuellement, seules les excavations à ciel ouvert sont présentes sur le terrain, que ce soit pour l'ardoisière de Toul-ar-Broch ou pour celle de Parc-Stivell. Elles se trouvent toutes les deux en sous-bois et sont environnées de déchets d'exploitation. Quelques éléments maçonnés subsistent encore :

- un muret qui délimite l'ardoisière de Parc-Stivell au nord ;

- un muret discontinu qui devait entourer l'ensemble du site de Toul-ar-Broch, aujourd'hui ruiné en de nombreux endroits ;

- des vestiges de bâtiments : atelier ou bureau, réalisés en moellon de schiste, certainement issus des déchets d'exploitation.

  • Typologies
    Exploitation de type souterraine ; Exploitation à ciel ouvert
  • État de conservation
    vestiges, envahi par la végétation

Documents d'archives

  • AD Finistère ; 8 S 15 : Mines et énergie. Dossiers communaux. Lothey-Motreff (1848-1930)

    Archives départementales du Finistère : 8 S 15
  • AD Finistère ; 8 S 16: Mines et énergies. Dossiers communaux. Pleyben (1847-1881)

    Archives départementales du Finistère : 8 S 16
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
Dossiers de synthèse