Les quais remplacent en 1866 les murets de protection qui étaient jusqu'alors érigés par les habitants. Le quai des Français Libres, anciennement quai des îliens, est prolongé en 1875 contre la vieille cale (1847). La robustesse de la maçonnerie permet ainsi de construire des habitations plus près du trait de côte. Les exemples de maison avec cour en façade principale, situées sur le front de mer, deviennent alors rares et, sur les terrains dégagés, de nouvelles constructions sont implantées au début du 20e siècle.
Au cours de la seconde moitié du 19e siècle l'île de Sein connait un essor économique en lien avec le développement de la pêche. L'architecture s'en trouve modifiée. Les nouvelles constructions reprennent les typologies urbaines et commerciales : de type ternaire avec fonction d'hôtel, de commerce. Ces fonctions sont surtout concentrées sur ce quai parce que situé devant le port, et ce avant le développement de l'urbanisation vers Men Brial.
Certaines maisons possèdent une emprise au sol antérieure à 1836 (pignon orienté au l'est) mais les modifications réalisées (création d'ouvertures, charpente rehaussée) ne permettent pas les dater avant le 3e quart du 19e siècle. Par conséquent, le bâti implanté sur le quai des Français n'est pas très ancien.
La fonction portuaire du quai des Français Libres (stockage des casiers, bouts, canots) a été déplacée vers le terre-plein du Rohic lors de la construction de celui-ci en 1936 donnant un usage quasi exclusivement commercial au quai des Français Libres.
Chargée d'études d'Inventaire