Dans la nouvelle édition revue et augmentée en 1843 du dictionnaire historique et géographique de Jean Ogée, les auteurs signalent un « singulier monument » à proximité de la chapelle Saint-Théodore : « C’est une espèce d’auge en pierre, enfoncée en terre et recouverte d’une pierre plate. Les paysans nomment cette pierre l’Autel de saint Théodore ; quelques antiquaires y ont vu un monument druidique. Nous ne saurions dire qui a tort ou raison, mais nous croyons que ce monument n’a aucun caractère de l’époque chrétienne. »
En 1907, P. Le Chatelier signale à 40 mètres à l’ouest de la chapelle Saint-Théodore un « dolmen bien conservé ».
Selon le rapport de la fouille qui eut lieu sur le site en 1975, ce « dolmen » est en fait un coffre à rainures, type de sépulture attribué en Bretagne à l’âge du bronze.
En 1945, le monument est considéré comme perdu. Il est en fait recouvert d’un épais rideau de ronces et d’arbustes. Ce sont les travaux de voirie réalisés à cette époque qui ont remis en mémoire l’existence du monument.
Une enquête réalisée en 1975 nous apprend que la dalle qui recouvre la tombe gisait au sud du monument, ce qui permettait aux pèlerins, lors du pardon de la chapelle voisine, de s’introduire dans la cavité, ce qui pouvait faire baisser la fièvre. On apprend aussi que l’une des dalles de couverture a été utilisée en 1952 pour recouvrir la fontaine attenante à un lavoir situé à l’ouest de Kerlazen.
La fouille de 1975 a permis de constater que le monument a été fréquemment visité au cours des décennies précédant sa disparition sous les ronces, sa dernière utilisation ayant été celle de dépotoir.
Depuis l’intervention, le monument a été est recouvert et est bien entretenu.