Dossier d’œuvre architecture IA29131324 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Inventaire des châteaux maisons de maître et maisons d'architecte de Quimper
Maison de Mademoiselle Le Beoz, 8 rue de Missilien (Quimper)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Quimper

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Quimper - Finistère
  • Commune Quimper
  • Adresse 8 rue de Missilien
  • Dénominations
    maison

De dimensions modestes, cette maison est représentative à la fois d’une certaine survivance d’une tradition bretonne et d’un désir de s’ancrer dans la modernité. Ces ambitions architecturales sont caractéristiques du mouvement Seiz Breur. André Chaussepied a fait le choix d’employer du moellon et de la pierre de taille de granit, matériau local typique de l’architecture traditionnelle. En outre, certaines parties sont recouvertes d’un enduit blanc ce qui permet de faire ressortir les lignes et motifs géométriques d’éléments en granit. L’enduit blanc peut rappeler les maisons construites sur les côtes bretonnes. La modernité est surtout caractérisée par l’emploi de larges ouvertures composée de plusieurs baies jumelées. La plupart de ces ouvertures sont couvertes d’un linteau monolithe droit et possèdent un appui saillant.

Cette maison a été bâtie pour Mademoiselle Le Beoz à Kerfeunteun dans les années 1930. Les plans ont été réalisés en 1934 par les associés, André Chaussepied et André Pineau. André Chaussepied est le fils de Charles Chaussepied, il était très proche du mouvement régionaliste breton et des Seiz Breur.

La maison est implantée au milieu d’une grande parcelle. Le terrain est en pente et la maison est située en contrebas de la rue. Elle est de plan carré et possède une petite cour au nord, un passage à l’ouest et un jardin s’étendant au sud. En outre, elle est flanquée à l’est d’un garage et d’une remise.

La façade nord présente un mur pignon et un mur gouttereau. Sur le mur gouttereau au rez-de-chaussée se trouve un porche dans œuvre couvert d’un plafond en béton, et dans lequel sont percés la porte d’entrée et une petite ouverture. Ce porche est couvert d’une toiture en appentis en ardoise. A l’étage deux ouvertures jumelées avec appui saillant filant et couvertes d’un linteau monolithe droit filant éclairent une salle de bain avec toilettes. Ce linteau filant sert d’entablement et est surmonté d’une corniche. Une fenêtre de toit à essentage en ardoise diffuse une faible lumière au niveau des combles.

Le mur pignon est surélevé par rapport au surcroit du mur gouttereau. Le mur pignon est appareillé en pierre de taille de granit au sommet et au niveau du rez-de-chaussée. La partie médiane du mur est enduite en blanc. Il présente une chevronnière, des crossettes et est habillé de rampants placés de sorte qu’ils aient chacun une forme géométrique particulière. Ces formes géométriques sont soulignées par la présence de l’enduit blanc. Les membres du mouvement Seiz Breur souhaitent créer des lignes nouvelles et modernes. Le rez-de-chaussée présente au niveau de son appareillage, des pierres de formes et dimensions variées. Il est important de noter que certaines sont ornées d’un décor de feuille de fougère inspiré des motifs de broderies bretonnes. Ce rez-de-chaussée est percé d’une fenêtre éclairant une cuisine. L’escalier bénéficie d’un apport de lumière par la présence d’une ouverture verticale étroite allant du premier au deuxième étage. Elle est couverte d’un linteau décadré en arc surbaissé. Cette ouverture était à l’origine garnie de carreaux de verre. Au premier étage, l’escalier permet d’accéder à une chambre qui au sud est éclairée par une fenêtre. A l’est une porte fenêtre mène à une terrasse au-dessus du garage, qui auparavant était fermée par une balustrade. Au niveau des combles, deux baies jumelées ainsi qu’un œil de bœuf font pénétrer la lumière.

Les murs pignon est et ouest sont identiques au pignon de la façade nord, et possèdent chacun une haute souche de cheminée. Tous les deux sont percés d’une petite ouverture couverte d’un linteau monolithe délardé en arc surbaissé permettant d’éclairer le deuxième étage. En outre, le mur pignon est, possède une porte fenêtre au rez-de-chaussée donnant accès au jardin.

La façade sud est tournée vers le jardin et jouit d’un large ensoleillement, les ouvertures sont multiples. Le soubassement est en moellon de granit, alors que les niveaux supérieurs sont enduits. Le soubassement est occupé par le sous-sol, et est percé de trois ouvertures: deux fenêtres et une petite porte couverte d’un arc en plein cintre. Au rez-de-chaussée la pièce la mieux éclairée est la salle à manger qui ouvre sur le jardin par trois baies jumelées. La salle à manger était dotée d’une cheminée, les murs étaient recouverts de chaux et de plâtre, le plafond était en pin d’Oregon et le parquet en châtaignier. La salle à manger communiquait avec le bureau éclairé par une porte fenêtre précédée d’un garde-corps. Aujourd’hui il n’y a plus de cloison entre la salle à manger et le bureau, ce n’est plus qu’une seule pièce faisant office de salle à manger - salon. Au premier étage les deux fenêtres latérales éclairent des chambres et l’ouverture centrale composée de deux baies géminées les toilettes. Sur le plan de 1934, il est bien spécifié que les ouvertures latérales du rez-de-chaussée et du premier étage sont dotées de volets roulants. Deux lucarnes en chien couché permettent d’apporter une large luminosité aux combles. Sur la partie médiane de la façade sud se trouve une petite niche dans laquelle devait probablement siéger une statue.

  • Murs
    • granite moellon enduit partiel
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015