Dossier d’œuvre architecture IA29131325 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Inventaire des châteaux maisons de maître et maisons d'architecte de Quimper
Maison de Monsieur et Madame Saint-Jalmes, 3 cité de Kerguélen (Quimper)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Quimper

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Quimper - Finistère
  • Commune Quimper
  • Adresse 3 cité de Kerguélen

La maison a été construite pour Monsieur et Madame Saint-Jalmes dans les années 1933/1935. Les plans ont été réalisés par l’architecte Valentin Olichon.

Cette maison est située au sein de la cité de Kerguélen. La cité de Kerguélen est un lotissement qui a été créé dans les années 1930 sur des terrains rachetés par parcelles à Monsieur Le Theuff propriétaire de l’hôtel de l’Épée.

La maison des époux Saint-Jalmes est de plan carré, avec un angle arrondi ainsi qu’une façade légèrement courbe. Elle est construite entièrement en béton. Le béton est peint en blanc en partie supérieure, et recouvert d’un crépi de ciment jaune sur le reste de l’élévation. Le soubassement est est en pierre de taille de granit. Les ouvertures sont de formes variées mais toutes sont issues du vocabulaire du style art déco : bow-window polygonal à pans coupés, ferronneries à motifs d’arabesques ou spirales, etc. A l’arrière de la maison, côté ouest se trouve une petite cour. La façade nord est flanquée d’un élément courbe avec pan coupé.

Cette maison s’élève sur un sous-sol, un rez-de-chaussée, deux étages et un niveau de combles aménagés. A l’origine dans l’angle de la maison se trouvaient deux bandeaux verticaux creux qui introduisait un jeu de volumes.

La façade est, est organisée en deux travées. Au niveau du soubassement se trouvaient un garage dont l’ouverture était couverte d’un arc en anse de panier. Il était fermé par un système de deux vantaux, deux fixes et imposte avec ferronnerie à motifs de spirales ou d’arabesques. Le garage de 6 mètres de longueur et de 3,975 mètres de largeur était intégré dans la maison, ce qui correspond à la révolution de l’automobile et à sa présence accrue dès les années 1930. Ce garage a été transformé en une porte et deux ouvertures avec allège en béton. En outre, la porte d’entrée principale d’origine est toujours en place au niveau du soubassement. Cette porte d’entrée est composée d’un vantail en bois marquée par des bandeaux horizontaux et trois panneaux vitrés protégés par des ferronneries ouvragées ainsi qu’une imposte vitrée avec ferronneries. Elle forme un ensemble avec les deux petites ouvertures latérales percées au-dessus du soubassement.

La porte mène à une entrée dans laquelle se trouve un escalier permettant d’accéder au rez-de-chaussée. Une haute ouverture verticale avec appui en escalier et panneaux vitrés bleus, jaunes et verts apporte une lumière particulière à la cage d’escalier. Au rez-de-chaussée l’escalier ouvre sur un hall éclairé par deux baies jumelées à carreaux de couleur et appui saillant. Ce hall rejoint au sud un bureau ouvrant sur la rue par une large baie plein cintre précédée d’un balcon. Le balcon de 60 centimètres en saillie, repose sur deux consoles en béton et est orné d’une ferronnerie de style art déco. Par ailleurs, le hall permet de pénétrer dans un salon – salle à manger. Les deux pièces d’apparat sont séparées par une porte vitrée. La salle à manger, pièce la plus grande est éclairée par un bow-window de forme polygonale reposant sur un cul-de-lampe. Quant au salon il ouvre sur la cour à l’ouest par une fenêtre avec appui polygonal saillant. La cuisine située au nord-ouest présente une forme particulière avec une partie courbe et un pan coupé. L’apport de lumière est assuré par la présence d’une fenêtre à l’ouest et d’une autre au nord reposant sur un appui haut avec trous d’aération.

Au deuxième étage, à l’est sont percées deux ouvertures en plein cintre. Celle située au-dessus du bow-window possède un appui épousant la forme du bow-window, et une ferronnerie à motifs art déco. La seconde à un appui rectangulaire et possède également des ferronneries. Au nord deux ouvertures en plein cintre apporte une lumière suffisante, l’une à un appui hémicirculaire et l’autre polygonal.

A l’est et au nord deux lucarnes en chien couché éclairent les combles. Les élévations sont couronnées d’une corniche. Dans les années 1930, la maison était coiffée de deux toiture en pavillon avec crête et épis de faîtage en zinc ce qui laissait l’angle découvert. Plus tardivement, une toiture est venue épouser la forme circulaire de l’angle.

Cette réalisation de Valentin Olichon est un fleuron de l’architecture art déco à Quimper dans les années 1930. En effet, l’architecte a déployé sur les façades de la maison un vocabulaire art déco qu’il maîtrise : forme polygonale, forme hémicirculaire, ferronnerie ouvragée, bow-window polygonal, bandeau d’enduit blanc en partie supérieure, etc. Par ailleurs, sur la maison apparaît une citation de l’architecture traditionnelle bretonne : le soubassement en pierre de taille de granit local.

  • Murs
    • béton enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015