Située à l’entrée sud de Kerouer, à quelques centaines de mètres de la côte, cette ancienne ferme est nichée en contrebas de la route qui traverse le village du nord au sud.

Organisés autour d’un alignement principal composé d’un logis, d’une écurie et de deux dépendances ruinées dont une étable (présence de trous d’attache), les bâtiments forment une cour presque close entourée de hauts murs d’enclos.

Le logis et l’écurie, élevés sur deux niveaux, présentent le même type d’appareillage en moellons enduits, la même élévation à travées (3 pour le logis, 2 pour l’écurie) et les mêmes décors : linteaux sculptés, corniche du toit moulurée en cavet soulignée d’un bandeau en pierres de tailles et souches de cheminées chanfreinées. Du fait de leur aménagement en deux gites séparés, la porte qui communique entre les deux bâtiments a été condamnée.

Notons que les deux pignons du logis présentent un appareillage soigné assez inhabituel en moellons bien équarris ou même en grandes pierres de taille. Ils accueillaient chacun une cheminée : à l’étage sur le pignon ouest (détruite) et au rez-de-chaussée sur le pignon est. Cette dernière présente des dimensions plus importantes qu’habituellement dans ce type de bâtiments ainsi que deux jambages soigneusement moulurés très peu rencontrés hormis dans les manoirs du territoire.

Le pignon est accueille également une auge murale qui permettait de recevoir l’eau du puits situé à l’extérieur, dans une petite parcelle au nord du logis. Le système, aujourd’hui disparu, consistait en un petit évier en pierre aménagé contre la façade postérieure du logis suivi d’un canal qui traversait le mur pour se vider dans cette auge. Le puits a été totalement cimenté et remanié.

Les autres dépendances sont en moellons et ne présentent pas de décors particuliers sinon une corniche sur le toit des dépendances à l’ouest de l’alignement principal. Notons cependant la présence d’une niche dite « trou du chien » aménagée dans un muret en face du logis.