Dossier d’œuvre architecture IA29132243 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Audierne
Ferme, Custrein (Esquibien fusionnée en Audierne en 2016)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cap Sizun - Pont-Croix
  • Commune Audierne
  • Lieu-dit Esquibien, Custrein
  • Cadastre 2018 ZB 117
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, écurie, étable, dépendance

Les dates portées sur les bâtiments renvoient à la fin du 18e siècle et plus précisément à 1790 (deux fois sur façade antérieure de l’alignement principal) et 1795 (sur le linteau de la porte postérieure de l’écurie). À cette époque, Mathieu Thalamot (dont le nom accompagne les dates) et Jean Thalamot, son oncle, tous deux notaires, y tenaient leurs études de façon concomitante jusqu’en janvier 1808.

L'étude se trouvait à l’ouest de l’alignement principal dans un bâtiment connu encore aujourd’hui sous le nom de ty scol. L’origine probable de cette appellation est expliquée par l’abbé Velly, dans sa monographie sur Saint-Tugen et son église :

« Simon Dagorn n’avait que 25 ans en 1813 quand il acheta la chapelle de Saint-Tugen. […] Il avait un frère, Jean (Tonton Yann), resté célibataire. Jusqu’à la Grande Révolution c’est le clergé qui payait les instituteurs. La Révolution ayant spolié tous les prêtres, et fait banqueroute, il n’y eu plus d’instituteurs puisqu’ils n’étaient plus payés. […] Que fit alors Tonton Yann ? Il se fit maître d’école à Custren (en Esquibien). Le nom est resté à la main, An ty scol, la maison d’école. » (Abbé Velly, 1928)

L’étude du cadastre de 1837 montre que les bâtiments ont peu évolué ces deux derniers siècles. Le changement majeur consiste en la construction d’une maison à étage au début du 20e siècle accolée à la façade postérieure du logis. Celle-ci, exposée plein nord communique avec lui au moyen d’une porte intérieure en accolade, probablement en réemploi.

Une autre transformation d’importance a été entreprise au début du 21e siècle et a consisté en la fermeture du passage vouté menant au jardin potager entre le logis et le ty scol.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle
  • Dates
    • 1790, porte la date
    • 1790, porte la date
    • 1795, porte la date

Située dans un environnement arboré au nord-est du village de Custrein, cette ancienne ferme est constituée d’un logis et de plusieurs dépendances agricoles disposés autour d’une cour dont le pavage disparait doucement sous la végétation.

L’alignement principal est composé d’un logis à étage, d’une écurie et d’un troisième bâtiment connu sous le nom de ty scol.

Le logis en pierres de taille présente une élévation à quatre travées, deux bandeaux, une corniche du toit en cavet et des souches de cheminées moulurées. Contrairement à ce qui se pratique habituellement, le nom du propriétaire n’est ici pas sculpté sur le linteau de la porte d’entrée mais sur le bandeau médian.

Le ty scol, qui a servi successivement d’étude notariale et d’école, se trouve à l’ouest du logis et était, jusque dans les années 2000, séparé de celui-ci par un passage vouté menant aux jardins situés au nord de la propriété. De grands remaniements ont été effectués sur ce bâtiment, mais la façade antérieure n’a pas été impactée. Celle-ci est composée de quatre ouvertures au rez-de-chaussée dont deux fenêtres aux arrêtes chanfreinées, une porte d’entrée en plein cintre et l’entrée de l’ancien passage. L’étage présente deux fenêtres aux dimensions équivalentes à celles du logis. Le linteau de l’une d’elles porte la date de 1790.

À l’intérieur, sur le pignon ouest, se trouve une cheminée à droite de laquelle est ménagé un renfoncement circulaire qui, selon des témoignages recueillis sur place, recevait une « baille à buée ». Proche du « bib » (cuve en pierres utilisée pour faire la lessive), la baille à buée avait la même fonction et consistait en une barrique en bois posée sur une pierre circulaire creusée de plusieurs sillons de façon à récupérer l’eau de lessive. (Voir annexe). Cette pierre se trouve aujourd’hui, brisée, dans le jardin.

Les autres dépendances agricoles se trouvent à leur emplacement habituel : écurie accolée au logis, crèches à cochons, grange à porte charretière et étable disposées autour de la cour, formant parfois clôture. Elles sont toutes en moellons et ne portent pas de décor particulier.

  • Murs
    • granulite pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour
  • Typologies
    plan allongé ; type ternaire variante, logis à deux pièces par étage ; charpente sans poinçon
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • Abbé Velly, Saint-Tugen et son église, joyau architectural du Cap-Sizun, monographie et explications de ses nombreux et merveilleux symbolismes. Audierne, 1928 (6e édition).

    Collection particulière
    p. 52

Documents figurés

  • Cadastre de la commune d'Esquibien, 1837 : Section G 2 du Grand Sable. Série 3 P 55/1.

    Archives départementales du Finistère : 3 P 55/1/18

Annexes

  • La grande lessive, utilisation des bailles à buées.
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Bretagne
(c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz
Articulation des dossiers