On rencontre les édifices religieux de Primelin dans le bourg (église paroissiale), au cœur de villages (chapelle Saint-Tugen) ou dans des secteurs plus ou moins isolés (chapelles Saint-Théodore, Saint-Chrysanthe et Sainte Marguerite). Cette dernière se trouve dans le parc du manoir de Lezurec.
Tous sont en granite avec appareillage soit en pierres de taille (église paroissiale, chapelle Saint-Tugen, Sainte Marguerite et Saint-Théodore) soit en moellons enduits (chapelle Saint-Chrysanthe), à l’image des habitations traditionnelles de la même époque.
Toutes les toitures sont en ardoise.
Les trois petites chapelles sont de plan rectangulaire : Saint-Théodore, Saint-Chrysanthe et Sainte-Marguerite. L’église paroissiale et la chapelle Saint-Tugen, plus complexes, présentent, entre autres, une nef centrale avec bas-côtés, un porche sud monumental et un enclos.
Ces édifices sont en majorité accompagnés d’une croix monumentale et plus rarement d’une fontaine votive (chapelles Saint-Chrysanthe et Saint-Tugen).
Notons que l’église paroissiale porte sur son porche sud un bas-relief représentant un bateau de pêche. Pour Daniel Bernard, ils sont l’un des témoins d’une ère de grande prospérité dans le Cap-Sizun où l’activité commerciale était florissante. « Les nombreuses églises et chapelles disséminées le long des côtes furent justement construites en ce 16e siècle qui vit fleurir intensément l’industrie des pêcheries, des sècheries et de la navigation. Pour bien marquer la part qui leur revenait dans ces bâtisses élevées de leurs deniers, les marins firent sculpter sur les tympans des portails et des porches des bateaux avec leur mât et leurs équipages navigant au milieu des poissons et des oiseaux de mer. »
Cependant, l’église étant bien plus récente, on peut s'interroger sur la provenance de ce bas-relief. S’agit-t-il d’un réemploi d’un édifice antérieur ou d’une création inspirée des églises voisines ?