Conditions du recensement
Une première enquête a été réalisée sur la commune de Baguer-Pican en 1971, par deux bénévoles du pré-inventaire. Très bien faits, les dossiers contenaient de nombreuses photographies, ainsi que des plans, qui ont facilité le travail sur le terrain.
En 1996, le repérage de l´habitat a été mené à l´aide de la carte IGN au 1/25000e, dans le cadre de l'inventaire topographique, par une stagiaire de l'Ecole du Patrimoine. Il a été systématique. La présence de l´ancienne enquête a permis de prendre conscience de l´importance des modifications apportées à l´habitat vernaculaire ancien, particulièrement en ce qui concerne les matériaux de couverture (l´ardoise remplace le chaume) et les ouvertures (trop souvent agrandies et régularisées). Pour ces raisons, de nombreux édifices dénaturés n´ont pu être repérés. Néanmoins, les photographies de 1971 ont permis de prendre en compte des édifices dans leur état ancien, avant toute modification. 21 maisons ou fermes ont été repérées dont 8 sélectionnées.
Le présent recensement architectural se base sur les 2 précédentes enquêtes, sans retour sur le terrain, sauf en ce qui concerne le bourg.<P>
N.B. : L'enquête de 1996, dans le cadre d'un inventaire topographique, comportait pour les maisons et les fermes, une étude approfondie, dont on retrouvera les conclusions dans le dossier collectif Maisons-Fermes (Observations1).
Observations complémentaires
La ligne de chemin de fer menant de Dol à Avranches passe sur le territoire de la commune à partir de 1879, sans modifier la topographie du bourg.
Fontaine Saint-Macaire
Du prieuré Saint-Macaire, fondé en 1209, dépendant de l´abbaye de Beauport (Côtes-d´Armor), il ne reste rien. On possède pour 1557 l´aveu du bénéfice de Saint-Macaire, dressé par frère Jehan de Channe, moine de La Vieux Ville : chapelle priorale, maison du prieuré et son jardin, un pourpris contenant cinq journeaux de terre, bordé par le chemin de Dol à Saint-Broladre, et trois autres pièces de terre.
En 1738, la chapelle est déjà signalée comme ruine, avec mention d´un bénitier de pierre de taille dans le pignon ouest, d´une pierre d´autel en pierre de taille et d´une statue de saint cassée dans le pignon est. En 1790, le fonds du bénéfice ne consistait plus qu´en une métairie appelée 'le prieuré'.
Depuis le milieu du XVIIe siècle probablement (aucun document ne permet de connaître la date exacte), le chapelain de la Mancelière est également prieur de Saint-Macaire, sans doute par l´union des deux bénéfices, reconnue tardivement par l´évêque de Dol en 1788. A la même époque, le châtelain de la Mancelière fit courir le bruit qu´il descendait des fondateurs du prieuré.
Actuellement, au lieu où s´élevait la chapelle se trouve une croix en granite remployée et surmontant une fontaine (fig. 5). L´emplacement des sources (on trouve trois sources à cet endroit) a été aménagé par les habitants du village. Chaque source est matérialisée par un édicule en galets et ciment. L´un d´eux est surmonté d´une représentation de saint Macaire et une rigole d´écoulement a été aménagée pout recueillir les eaux. Surmontant cet ensemble, une niche a été aménagée dans la pente, qui abrite une statue de la Vierge.
Moulins à vent
Le territoire de Baguer-Pican possédait deux moulins à vent dont aucun ne subsiste : l´un, situé au lieu-dit Villeneuve, matérialisé sur l´ancien cadastre, au nord-est du Rocher ; l´autre, dans le hameau de Vaujour, a brûlé.
Moulins à eau
Les moulins à eau étaient au nombre de cinq : le Breil, Choiseul, Chenay, Lairgué et Launay. Seul deux ont été retrouvés. Celui de Lairgué, qui dépendait vraisemblablement du manoir tout proche, a été transformé en résidence secondaire. Celui de Launay, à mettre en relation avec la présence du manoir de Launay-Baudouin, est en piteux état. Aucun d´entre eux n´a donc pu faire l´objet d´une étude.
Photographe à l'Inventaire