Dans le contexte breton, le collège de Dol, fondé en 1727 par Mgr Jean-Louis du Bouschet de Sourches, évêque et comte de Dol, ne figure pas parmi les établissements importants comme ceux de nantes, de rennes, de Vannes ou de Quimper. Il se rattache à un second groupe qui accueille entre 100 et 300 élèves et qui regroupe les collèges de Dinan, de Fougères, de Morlaix, de Saint-Pol de Léon, de Tréguier ou de Vitré, dans un contexte épiscopal comparable à celui de Tréguier ou de Saint-Pol-de-Léon, qui aura des conséquences après la Révolution. L'établissement ne survivra pas à la disparition de son seul soutien, celui de l'évêque de Dol. Il accueille cependant moins d'une centaine d'élèves, en raison de la proximité du collège de Dinan, son recrutement restant purement local : Dol, Baguer-Morvan, Baguer-Pican, Pleudihen, Saint-Pierre de Plesguen et Lanhélin principalement. L'établissement aura pour élève Toullier et Chateaubriand, entre 1777 et 1781.
C'est le second établissement d'enseignement implanté dans le faubourg de la ville, après le séminaire, fondé en 1698 par Mgr Chamillart, auquel il est associé, destiné à servir de petit séminaire. Les Eudistes refuseront cependant la direction de l'établissement.
Les travaux commencés en 1728, sur les plans de l'architecte Delatour, s'achèvent avec l'inauguration de l'établissement en 1737. L'édifice est implanté dans le faubourg de la ville, à l'emplacement de l'ancien sanitat de Saint-James, appartenant à la paroisse Notre-Dame, dont ne subsistait que la chapelle. Un incendie détruisit l'aile gauche du bâtiment, en 1794, à la suite de l'occupation des locaux par un bataillon de volontaires.
Il se composait de bâtiments de trois étages, disposés autour d'une cour fermée. A l'est, le réfectoire, la chapelle et le logement du principal à l'étage, à l'ouest (aile détruite), les salles de classes et les logements des régents à l'étage. Chambres et dortoirs devaient se trouver au nord, dans le corps de bâtiment donnant sur le jardin.
Photographe à l'Inventaire