A l'extrémité d'un alignement ancien, cette demeure au beau volume présente une typologie assez peu fréquente pour être remarquée. La partie ouest est constituée d'une étable à vaches ou à chevaux, surmontée d'un fenil comme l'indique la porte haute. Le logis proprement dit occupe l'autre moitié, composée d'une salle au rez-de-chaussée et d'une chambre à l'étage, chacune munie d'une cheminée. Une description orale recueillie in situ sur l'état originel, autant que les vestiges encore en place témoignent de l'aisance des commanditaires. Chacune des pièces d'habitation était plafonnée avec poutres et solives, tandis que le plancher de la chambre était recouvert de tomettes. Celle-ci a conservé un placard mural et les volets de bois de sa fenêtre. Noter également les larges proportions de la fenêtre de la salle, protégée par une grille, qui contraste avec les jours étroits des logis de ferme contemporains. Un grenier, enfin, occupait le comble, ouvert par une élégante porte haute en forme de lucarne. Gravée sur une poutre de la salle, on lit encore la date 1684. Rare exemple de maison de notable de la fin du XVIIe siècle, ce logis aurait mérité d'être sauvé de la ruine.