2 O 218 art. 22 : monument de la guerre 1914-1918 (1922-24)
Extrait du registre du conseil municipal du 26 novembre 1922 : autorise l´adjudication pour la partie exclusivement en pierre du monument aux morts.
Arrêté du 18 décembre 1922 émanant de la Sous-Préfecture de Vitré : approuve la délibération du 26/11/1922 décidant de l´érection d´un monument aux morts.
Cahier des charges signé du maire (Dr Ch. De Sallier Dupin) le 30 décembre 1922 et du préfet le 20 janvier 1923 :
Le monument sera édifié sur la place de l´église.
Il comporte une assise en maçonnerie qui sera établie aux frais de la commune. Cette assise s´arrêtera au niveau du sol.
Le monument proprement dit sera exécuté en granit bleu, de belle qualité, granit extrait des carrières qui permette à l´entrepreneur de le garantir contre la rouille.
Un plan en élévation et un plan en surface à la cote de 1/10 annexés au dossier, permet de comprendre tous les détails de la construction et en facilitent l´exécution.
Il est à noter que le bloc de pierre sur lequel reposera la main droite du « poilu » ne sera pas pris dans la masse, mais rapporté contre la stèle et ajusté à celle-ci.
Ce bloc ne sera pas exécuté tel qu´il est figuré sur le plan principal (plan en élévation) mais modifié d´après le plan complémentaire qui y est joint. Ce plan complémentaire montre la main droite du « poilu » appuyée sur des sacs de tranchées. Toutefois une légère modification pourra être apportée à la disposition de ces sacs.
L´entrepreneur devra graver sur les faces gauches et droites de la stèle, d´après les données qui lui seront fournies, les noms (avec majuscule du prénom), des enfants du Pertre morts pour la France et aussi quelques inscriptions supplémentaires données au moment voulu. Les lettres devront mesurer 0m05 de hauteur et les majuscules six centimètres. La profondeur de ces lettres sera celle la plus ordinairement adoptées mais soumise cependant à l´appréciation du Maire.
L´entrepreneur se chargera une fois le monument en place d´y fixer le « poilu » en bronze et les attributs croix de guerre et palmes qui lui seront amenés à pied d´œuvre aux frais de la commune, mais il sera chargé et responsable du transport.
Le monument sans les lettres gravées sera payé à l´entrepreneur la somme de 9500 f (neuf mille cinq cents francs).
En sus de ce prix les lettres gravées seront soldées au prix de 1 f (un franc) la lettre majuscules ou non.
Le transport du monument de la carrière à la place du Pertre sera effectué à la charge de la commune, avec pièces à l´appui des dépenses ; mais l´entrepreneur sera responsable des différents chargements et déchargements et aussi de l´organisation de ce transport et de sa surveillance.
Le monument devra être terminé entièrement pour le 30 juin 1923, c´est-à-dire édifié sur la place de l´église du Pertre à l´endroit qui aura été désigné.
L´adjudication est limitée actuellement aux entrepreneurs carriers de la commune du Pertre.
Procès-verbal d´adjudication du 7 janvier 1923 : adjudicataire = Mme Vve Eugène Beauducel pour la somme 10450 f. Signé par le maire (Dr Ch. de Sallier Dupin) et le préfet le 20 janvier 1923.
Extrait du registre des délibérations du conseil municipal du 7 juin 1923 : approbation du prélèvement d´une somme de 9000 f sur le crédit de 12000 f porté au budget de 1923.
8 novembre 1923 : Albert Poussin maçon au Pertre certifie que les travaux sont presque achevés.
Bijoutiers-horlogers à Rennes.