Le logement individuel domine, et plus particulièrement les maisons à bon marché à 1, 2 ou 3 pièces, avec sanitaires dans le jardin, réalisées par les mêmes entrepreneurs, dans les années 20 et 30 : en particulier Cruche, Badault, Tomine et Guillemot. On peut ainsi signaler la maison en mâchefer et brique (27 rue de la Petite-Touche), la maison type HLM (9 rue de la Petite-Touche) ou encore les modèles proposés par des architectes : maisons "à bon marché" à 2 pièces de Laloy (1923) et à 2 pièces sur cave et débarras, accessible par un escalier extérieur, de Depais et Ballé (1922) ou encore celle, plus tardive, de style art déco de l'entreprise Netter (1937). On peut citer également la maison préfabriquée de l'entrepreneur Neveu, maison provisoire construite en 1958 (8 impasse du canal).
La mutation est très progressive, à l'exemple de la maison construite dans les années 20 et rhabillée en 1939 (11 rue Marteville), avec l'ajout d'une travée à pignon en façade. Le type petite villa est plus rare, on en trouve quelques exemples 32 boulevard de Verdun et 6 rue des Frères-Blin ou 12 rue Auguste-Blanqui.
Dans les années 50 et les années 60, ce sont encore principalement des maisons d'entrepreneurs, de type maison d'étage avec remise d'automobile dans oeuvre, et quelques modèles proposés par des architectes : Laforge, Chevalier et Even, Perrin et Martin. Le logement partagé et le logement collectif sont peu nombreux : une maison immeuble, 20 rue Marteville, construite en 1954 sur les plans de l'architecte Pothier, des maisons à deux unités d'habitation 13 et 20 rue du Canal, enfin des maisons en série symétrique : 53-55 boulevard du Maréchal-Delattre-de-Tassigny, et celles construites par Foustel en 1952 des 7 et 9 rue Aline-Landais.
On peut cependant signaler la présence de maisons-ateliers, notamment celle de l'allée Aline-Landais : l'atelier construit pour M. Fontaine, vers 1950, est agrandi en 1957 et transformé en maison atelier en 1960 (c'est actuellement un immeuble). Plusieurs entrepreneurs sont implantés dans le lotissement, en particulier le menuisier Chesruel qui fait construire un atelier de menuiserie par Novello, en 1923, et une maison à plusieurs logements en 1934, faisant appel à l'ingénieur Bonneau qui détient le brevet d'exploitation du système Hennebique. Ces maisons d'entrepreneur, comme celle sise boulevard Maréchal-Delattre-de-Tassigny, se distinguent pas leur caractère "moderne", lié à leur fonction de vitrine, contrairement à celle de Cruche, située 6 rue des Frères-Blin.