Cette cité (connue sous le nom de "Malgré-Tout"), à replacer dans le contexte du logement social de l´immédiat après-guerre à Rennes, était habitée à l´origine par des ouvriers du bâtiment. Elle constitue un témoin, bien conservé, des dernières réalisations de logements individuels qui seront remplacés, dès la fin des années cinquante, par des logements collectifs qui instaurent un autre rapport à l´espace, tant du point de vue urbanistique que du point de vue typologique. Les appartements succèdent alors aux petites maisons, parfois sans jardin comme c´est le cas ici, dont la juxtaposition générait cependant des espaces partagés.
On peut la rapprocher de la cité construite rue Auguste-Pavie, suivant le même plan d'ensemble, mais également des cités de la rue Oradour-sur-Glane, rares témoins des opérations d'urgence de l'après-guerre.