Le moulin de la Lande est le dernier témoin sur pied de l'activité meunière de Pacé. En effet, selon les sources, huit moulins sont attestés sur la rivière de la Flume et hormis celui-ci, seuls quelques vestiges des autres moulins de Pacé sont conservés.
Le moulin de la Lande est composé d'un grand volume à deux niveaux et d'un plus petit volume d'équerre. De taille importante, il abritait une roue à aube de grande taille au vu de l'espace prévu pour l'accueillir. Le logement de la roue est fait de pierre de taille et comporte toujours les traces de l'emplacement de l'axe. Le bief, visible sur les photographies anciennes a aujourd'hui disparu. Le premier niveau comporte un soubassement en moellon de schistes de hauteur inégale, surmonté d'une élévation en bauge. L'étage est quant à lui réalisé en pan de bois comblé par du torchis. Les photographies anciennes nous montrent également un morceau de mur en parpaings de béton, probablement une consolidation face à un état dégradé du moulin. Dans les années 1990, l'étage a été reconstruit en pan de bois, redonnant une physionomie plus proche de celle d'origine, mais l'ensemble des aménagements intérieurs a été supprimé. En revanche, les ouvertures semblent avoir été peu remaniées.
Un second bâtiment sur la parcelle regroupant des dépendances agricoles, peut-être accompagné d'un logis de ferme, témoigne de la présence d'une exploitation à un moment donné. Cette occupation peut expliquer l'état de dégradation du bâtiment principal si celui-ci était utilisé à des fins agricoles.
(Marie Rachine, Inventaire topographique, 2019)
Photographe à l'Inventaire