L'église paroissiale Saint-Pierre :

L'église primitive est donnée par un seigneur nommé Auvé à l'abbaye de Saint-Aubin-d'Angers à la fin du 11e siècle. L'édifice roman de cette époque était composé d'une nef se terminant par une abside semi-circulaire. A la fin du 15e et au début du 16e siècle, avaient été ajoutées deux chapelles, l'une au nord, l'autre au sud. La façade ouest possédait quatre contreforts et était percée d'une porte en plein cintre protégée par un chapitreau sous lequel se trouvait un bénitier en pierre. Dans cette église, se trouvait une litre aux armes des seigneurs du Boiduliers.

L'église actuelle a été reconstruite à partir du début des années 1890 par l'architecte Arthur Regnault, cependant, elle conserve des éléments plus anciens : statue de Saint-Pierre, retables des années 1730 de l'architecte G. Lorier et du sculpteur Jean Guérin. L'église reconstruite adopte un style néogothique, le clocher rappelle les clochers de Cornouaille ; il est l'oeuvre de A. Regnault et date de 1906. Les vitraux sont des réalisations des maitres-verriers Maumejean de Toulouse et Lecomte et Colin de Rennes.

Les chapelles :

Actuellement à Chelun, ne subsistent que la chapelle de la Besnière et une chapelle située dans le cimetière. Pourtant, à la fin du Moyen Age, les chapelles étaient nombreuses sur le territoire de la commune. En effet, chaque manoir possédait une chapelle privative. Une chapelle dédiée à la Vierge se trouvait ainsi au manoir du Boiduliers (Bois du Liet). Elle avait été fondée par Guy, seigneur d'Espinay et du Boisduliers en 1512. Il existait également une chapelle au manoir de la Motte ; elle a été détruite depuis fort longtemps. Une autre chapelle se trouvait à Pazin, elle avait également été fondée par les seigneurs du Boisduliers.

La chapelle frairienne (propriété de la communauté villageoise) Saint-Roch est située dans l'écart de la Besnière. Son existence est attestée dès 1624 puisque Jean Jamin, prêtre demeurant à la Besnière y fonde, à cette date, une messe tous les jeudis.

La chapelle érigée dans le cimetière est une chapelle privée portant les initiales B. B. dont la construction remonte à 1879.

Les croix :

Actuellement, il existe 7 croix sur le territoire de la commune de Chelun. La majorité de ces croix remonte à la première moitié du 20e siècle, preuves en sont les croix de Mauchamp (1900) ou bien du Lys de Bretagne (1931) par exemple. Deux des croix de la commune présentent de nombreuses similarités, il s'agit des croix situées à la sortie du bourg sur la route de Forges-le-Forêt et de celle située dans la cour de la ferme la Croix. L'auteur de ces deux croix est Joseph Bellier. Celle située près du bourg porte la date de 1914 et représente des scènes de la vie du Christ comme la Passion par exemple.

Le cimetière :

C'est en 1878 que le cimetière a été transféré depuis l'église jusqu'à l'endroit actuel. En effet, c'est suite à un don de M. Royer de deux parcelles de terrain que ce transfert a eu lieu. En 1888, une autorisation d'enlever le vieux cimetière autour de l'église est demandée. La même année, le mur de l'ancien cimetière est démoli.

Outre l'église, les chapelles, les croix, il existait un autre bâtiment religieux significatif sur le territoire de la commune, il s'agissait du prieuré de la Forterie ou Forestrie situé entre l'étang de Roches et la forêt. A proximité, il existait un manoir appartenant au duc d'Alençon en 1513. Le prieuré dépendait de l'abbaye de Paimpont cependant, les chanoines de Paimpont le perdirent au 16e siècle. L'église Saint-Martin tomba par la suite en ruines. Du 16e siècle jusqu'à la Révolution, elle resta unie à la collégiale de la Guerche-de-Bretagne. En 1771, il existait une maison avec étable, un jardin et le Verger du Coteau à cet endroit. A cette époque, il ne s'agissait déjà plus d'un établissement religieux.