La ferme du Grand Chevrolais a bien changé si on compare une carte actuelle et le cadastre napoléonien. En effet, sur le document levé en 1827, la ferme était organisée autour d'une cour centrale. Un grand bâtiment, aujourd'hui disparu, se dressait perpendiculairement à la route. La construction répertoriée est mentionnée sur cette carte ancienne, elle date du 18e siècle. La composition intérieure du logis est très intéressante puisqu'il n'y a pas de séparation entre le cellier et l'espace d'habitation. La charpente est soutenue par des piliers. Cette ferme a vraisemblablement été déclassée en dépendance agricole, en 1860, lorsque une nouvelle maison a été construite. D'après la tradition orale, la dépendance située à l'ouest de ce logis était pourvue d'une cheminée, il s'agissait donc d'un deuxième logis. Paul Banéat mentionne un manoir en ce lieu au 15e siècle, Situé à 1.500m du bourg, sur le bord nord de la route, il était aux seigneurs de Maillé en 1427, et aux de Rohan en 1513. D'après la tradition orale, un ancien moulin à farine s'élevait au sud de Grand-Chevrolais. Jean-Baptiste Ogée y signale quant à lui la présence en 1845 d'une maison noble, au même titre que celle du Fougeray. Vers 1965, la découverte dans ce lieu de dix bracelets incisés et quatre haches polies datant d'environ 3000 ans avant Jésus-Christ témoigne d'une présence humaine dans la région de Moutiers, dès le néolithique.