Le moulin à papier des Grands Moulins, sur le Couesnon à Vieux-Vy, ne figure pas sur la liste de 1729 du subdélégué d'Antrain pour son activité car il est indiqué en construction. En fin de liste, il est rapporté : "on en fait encore un aux Grands Moulins proche Vieux-Vy mais il n'est pas encore en état".
Jean-Louis Roussin, sieur de La Croix, quitte le moulin d'Ardennes à Tremblay en 1725, passe à Vieux-Vy en 1730 et est fermier des Grands Moulins en 1735. Ce sont les membres de sa famille qui vont pendant plus d'un siècle, faire fonctionner ce moulin jusqu'en 1840.
Au registre des impositions du dixième de 1735, messire Pierre Lemarchand, curé de Vieux-Vy, est le propriétaire ayant le plus fort revenu après Monsieur de la Belinaye. Grand propriétaire foncier de la paroisse, il acquiert chaque année des maisons, jardins et terres jusqu'à son décès en 1743. Il est fort probable que ce soit lui qui ait fait bâtir le moulin à papier des Grands Moulins.
En 1772, le moulin a une cuve et 6 piles, le fermier en est Joseph Greslé. En 1776, Jean Roussin y produit 1 000 rames de papier dans l'année.
Lors de l'établissement du cadastre en 1827, François Roussin est propriétaire mais rentier au bourg. En 1836, c'est René Seigneur qui tient le moulin avec sa famille et cinq ouvriers. Le moulin est ensuite cédé par deux fois, en 1845, à Pierre Baudry, puis, en 1855, à MM Radigois frères, originaires de Nozais, papetiers à Nantes.
L'ancienne papeterie est démolie en 1861, puis reconstruite en papeterie mécanique, en 1864, fonctionnant jusqu'en 1876.
Après la fabrication du papier, se succèdent au XXe siècle plusieurs activités industrielles : fabrication de barreaux de chaises, cirage, tanin, peinture, accumulateurs de voitures. Ces activités s'arrêtent en 1951.
Au fil du Queffleuth et de la Penzé : enquête thématique régionale : les moulins à papier et papeteries industrielles de Bretagne, 2014-2015
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