Canton de Saint-Aubin-d'Aubigné
Superficie : 220 hectares
240 habitants en 1999
Origine du nom : du latin albeniaco, qui signifie "blanc", ou dérivé d'aubépine, arbuste dont les fleurs sont blanches.
L'enquête :
Le recensement préliminaire à l'étude du patrimoine mobilier et architectural de la commune d'Aubigné a été réalisé, concernant l'architecture, durant le mois de juin 2005. Cette enquête comprend 56 dossiers et 178 photographies. Les dossiers qui suivent sont classés du général, ou du thématique, au particulier. Plus de la moitié des 46 immeubles de l'architecture domestique ou agricole recensés par l'Insee en 1946 est documenté individuellement. Ces dossiers n'ont pas la prétention d'être exhaustifs, cependant, ils contiennent différents types d'informations : description, datation, historique, renseignements sur les matériaux, photographies du bâtiment, localisation cartographique de ce dernier, etc. 10 bâtiments ont été sélectionnés en vue d'une étude approfondie future. D'autre part, un certain nombre de bâtiments antérieurs à 1940 a simplement été recensé, c'est-à-dire qu'ils sont localisables grâce au système d'information géographique. Souvent transformés de façon importante ce qui ne permet pas de les interpréter, ils n'ont pas fait l'objet d'un dossier individuel.
Note préliminaire :
Le développement de la commune est marqué par sa fonction militaire initiale. Son château devient rapidement le chef-lieu d'une baronnie considérable dont l'autorité s'étend sur une douzaine de paroisses. Le seigneur d'Aubigné est considéré à l'égal des grands féodaux de Vitré, de la Guerche ou de Châteaugiron. Une agglomération se constitue autour du château permettant de répondre aux besoins de la garnison et aux nécessités de la vie civile et religieuse. L'activité commerciale se développe en conséquence. C'est ainsi que dès le début du 11e siècle, se tiennent un marché hebdomadaire et trois foires annuelles. La présence d'un prieuré bénédictin facilite l'accroissement des échanges grâce aux immunités monastiques attachées à ces assemblées. Ruiné à la fin du 14e siècle, restauré peu après, le château se voit abandonné quelques décennies plus tard. Commence alors le déclin de la paroisse. En 1850, elle ne compte plus que 164 habitants.
L'ancien cadastre permet d'avoir une idée de l'importance de cette place forte. Presque tous les noms figurant sur le plan rappellent la vocation militaire de la ville. Le château des Ducs, donjon dressé sur une motte, est protégé par un ensemble très organisé de fossés et de buttes. Au sud, un vaste étang, appuyé sur une chaussée, offre une protection supplémentaire à la forteresse. Au nord en avant du bourg, la maison de l'Octroi et celle du Corps de garde, l'hôpital, les portes, montrent que rien n'a été laissé au hasard pour assurer la vie de la garnison et la sauvegarde du lieu.
La présente enquête, portant sur l'ensemble des édifices existants en élévation, bâtis avant le milieu du 20e siècle, relève un vaste ensemble d'édifices construits ou reconstruits depuis le 16e siècle. Aubigné a conservé quelques demeures du 16e siècle et du 17e siècle, notamment rue du Bain.
Photographe à l'Inventaire