Cette élégante demeure signalée par Paul Banéat sous le nom de maison de Richebonne est sans doute un ancien manoir, aujourd'hui malaisé à reconstituer du fait de la destruction de beaucoup d'éléments. La façade antérieure présente une belle porte à pilastres sommée d'un fronton dont le blason mentionné par Paul Banéat a disparu, et décalée vers l'est. Une fenêtre dont le linteau est également décoré d'un fronton, éclaire une salle en demi-niveau montée sur une cave ouverte sur la cour. Au dessus, une autre fenêtre éclairait une chambre à étage carré aujourd'hui transformée en grenier. Dans l'axe de celle-ci, une autre fenêtre prenait le jour depuis la façade postérieure donnant sur le jardin. La toiture, dont la silhouette ne s'accorde guère avec ce qui précède, s'ouvre côté cour par deux petites lucarnes en bois datant peut-être du 18e siècle, qui indiqueraient qu'à cette époque le comble fut habité. Une tourelle abritant un escalier en vis desservant l'étage, existait à l'angle sud-est ; il n'en reste que des vestiges mais elle est bien visible sur le cadastre napoléonien. Elle semblait s'articuler avec un bâtiment mentionné sur ce même document (dont la petite maison mitoyenne à l'est est un vestige) , lequel devait comporter un étage si le petit massif figuré en façade postérieure est bien la colonne des latrines. A l'intérieur, on relève une grande cheminée dans la salle, (sur le pignon ouest dont la souche a disparu),présentant des corbelets à tore peu saillant indiquant la fin du 15e siècle. Une pierre blasonnée aux armes de deux familles alliées qui n'ont pu être identifiées, est encastrée dans la hotte. En dépit de son état délabré et promis à une ruine certaine, cette moitié d'un grand manoir présente un grand intérêt patrimonial en ce qu'elle demeure l'un des deux seuls exemples de logis noble de la commune.