Présentation de l'opération d'Inventaire Préliminaire :
La présente enquête a été réalisée en avril et mai 2006. Elle comprend 259 dossiers relatifs à des bâtiments antérieurs au milieu du 20e siècle. Ces dossiers n'ont pas la prétention d'être exhaustifs, cependant, ils contiennent différents types d'informations : description, datation, historique, renseignements sur les matériaux, photographies du bâtiment, localisation cartographique de ce dernier, etc. Sur la totalité des bâtiments de la commune, 15 ont été sélectionnés en vue d'une étude approfondie future. D'autre part, un certain nombre de bâtiments antérieurs au milieu du 20e siècle ont simplement été recensés, c'est-à-dire qu'ils sont localisables grâce au système d'information géographique Géo Viewer [voir le mode d'emploi d'installation dans le menu du démarrage]. Cependant, des transformations importantes ne permettant pas d'interpréter ces bâtiments, ils n'ont pas fait l'objet d'un dossier individuel et sont regroupés dans le dossier des "maisons et fermes non analysées".
Présentation de la commune :
Une enquête de pré-inventaire du patrimoine avait déjà été menée sur la commune de Trévérien en 1970. C'est la raison pour laquelle certains dossiers sont illustrés, en sus des photographies actuelles, par des photographies en noir et blanc, prises dans le cadre de cette précédente enquête. Ces photographies sont très intéressantes dans la mesure où elles permettent de comparer l'état actuel de certains bâtiments avec celui dans lequel ils se trouvaient il y a plus de trente ans. De plus, ces précédents dossiers font parfois mention d'inscriptions ou de dates portées qui ne sont parfois plus lisibles ou bien qui ont disparu actuellement.
Superficie : 1208 hectares
Population en 1999 : 524 habitants
Au 12e siècle, l'église de Trévérien dépendait du monastère de Léhon situé près de Dinan. L'ancienne église a été remplacée par le bâtiment actuel dans les années 1850.
Le type de matériau utilisé dans la construction des bâtiments de la commune de Trévérien témoigne de la nature du sous-sol. En effet, le moellon de granite et la bauge (technique de construction en terre crue qui ne nécessite aucun coffrage) sont utilisés de manière relativement uniforme sur le territoire de la commune, puisque le sous-sol de de commune est plutôt de nature granitique. Toutefois, dans la partie nord de la commune, un autre type de matériau est utilisé, il s'agit du schiste, qui, selon la tradition orale, proviendrait de la commune voisine de Pleugueneuc. Par ailleurs, au cours du second quart du 20e siècle, de nombreux bâtiments de la commune ont été construits en granite bleu de Lanhélin, le perfectionnement des moyens de transport permettant d'acheminer les matériaux plus aisément. Il ne semble pas y avoir eu de carrières significatives sur le territoire de la commune, même si certains habitants nous ont rapporté que la pierre ayant servi à la construction de leurs bâtiments provenait des champs voisins (à Trémegan notamment). Le premier cadastre de la commune, réalisé en 1834, ne mentionne en effet aucune carrière.
Le cadastre de 1834 est riche d'enseignement sur les constructions mais également sur le parcellaire ; en effet, le parcellaire de cette commune est très particulier car les parcelles sont en lanière, c'est-à-dire qu'elles sont étroites et étirées. Ce type de parcelle est vraisemblablement lié à une culture particulière, probablement celle du lin, à laquelle le bocage est favorable car protecteur en cas de pluie et de vent. Ce parcellaire en lanière est réparti uniformément sur le territoire de la commune, sauf autour du château de la Fosse aux loups, puisque le propre du parcellaire des châteaux ou manoirs est d'être très aéré et d'être composé de très vastes parcelles.
Au 18e siècle, Trévérien compte un millier de laboureurs, qui sont propriétaires de leurs terres contrairement aux fermiers. Il y avait également de nombreux journaliers, ces personnes vivaient avec une vache ou deux seulement ; la femme filait pendant que le mari travaillait à la journée. Les cultures principales étaient celles du lin et du chanvre qui étaient fort prospères au 18e siècle. Au milieu du 19e siècle, la commune compte encore 17 tisserands. Dans cette commune, on fabriquait donc des toiles à voiles, des tuiles....
Le territoire de la commune est traversé d'est en ouest par le canal d'Ille-et-Rance réalisé entre 1804 et 1832. Dans la partie nord du territoire de la commune, passe la rivière du Linon, au sud-est, le ruisseau de Romoulin limite le territoire de la commune ave celles de Trimer et Saint-Domineuc. Entre le canal et le Linon, il existe une zone de marais et de prairies humides. Un bois important occupe la partie sud du territoire, il s'agit du bois de la Fosse aux Loups. Le territoire est principalement composé d'un bocage dense ; le cadastre de 1834 en témoigne d'ailleurs comme nous l'avons fait remarquer plus haut.
Photographe à l'Inventaire