Cet ensemble patrimonial mériterait une étude plus approfondie. Paul Banéat, dans son dictionnaire historique, mentionne la Grande Ruchée; il décrit notamment un linteau de porte autrefois chargé d'un écusson en bannière dont les inscriptions ne sont plus lisibles. Il signale aussi le rampant du pignon et son amortissement sculpté de deux figures appelées nous dit-il les époux d'Armaillé, du nom d'anciens propriétaires de cette maison. La date inscrite de 1601 sur un linteau de porte correspond à une campagne probable de construction. La plupart des éléments en place sont datables du 17e siècle. Seule, la partie droite du corps principal, conserve son état originel, la partie gauche a été transformée. L'aile est, pas encore restaurée conserve un vestige de cheminée à l'étage ainsi qu'un ancien vaisselier mural. L'aile ouest n'a pas été visité et a été récemment restaurée, sa distribution a été modifiée. La tour d'escalier arrière à perdu sa couverture en pavillon. Si chaque pièce à feu du rez-de-chaussée possède sa propre distribution vers l'extérieur, la distribution de l'étage était rendue possible par la tour d'escalier arrière qui desservait le corps principal mais également les deux ailes arrières. La tradition orale nous rapporte que le nom de la Grande Ruchée fut donnée en raison du bruit des métiers à tisser, prouvant l'activité incessante qui régnait en ce lieu. On sait par ailleurs, que le quartier des tisserands et fabriquants se situait à proximité dans la rue Besnier. Le terme besnier ou bannier désignant un fabiquant de toile. Les crochets fichés dans la maçonnerie extérieure peuvent être des vestiges pour attacher ces bans ou pans de toile.