Ce logis noble était la résidence de la famille de La Chabossière dont deux pierres tombales sont encore conservées dans l'ancien cimetière, celle d'Aimée Jeanne Thomas de la Chabossière née le 30 janvier 1793 et décédée le 10 juin 1861 et celle de Narcisse Thomas, directeur des contributions directes de 1ère classe et chevalier de la légion d'honneur décédé le 9 juin 1858. Le logis perpendiculaire à la rue est clos de murs. Il est composé de deux salles à feu ayant chacune une porte de distribution extérieure. Entre ses deux portes un escalier en vis en bois accède à l'étage, un jour sur la façade antérieure signale son emplacement. La date de 1711 portée sur un encadrement de baie du rez-de-chaussée rend compte d'une campagne importante d'aménagement. Le dégagement projeté de l'enduit de ciment qui recouvre le gros oeuvre permettra de découvrir la façade et ses différentes campagnes de construction. Quant à l''intérieur, il mérite d'être ici signalé. L'aménagement de la salle n'a pas été modifié depuis le 18e siècle. A droite de la porte, creusé dans l'épaisseur du mur se situe un ancien vaisselier mural à deux tablettes de pierre. Non loin, sous la fenêtre a été conservé un potager pour réchauffer et tenir au chaud les aliments. Sur le mur pignon est engagée une cheminée dont les consoles et le linteau sont en pierre de taille de granite. Contre le mur gouttereau arrière se situe un alignement de meubles encastré dans des lambris dont deux lits clos. Cet agencement complet, très rarement maintenu, rend compte d'un certain confort mais aussi d'un mode de vie rural où la salle demeure la pièce principale à vivre. Un cellier a séparé autrefois les deux salles. Un pressoir circulaire en pierre actionné par un cheval est encore en place dans le jardin, ainsi que des arbres séculaires dont un mûrier produisant des vers à soie. Ensemble patrimonial méritant une étude plus approfondie.