Communément appelé château de la Janais, cette maison de maître est un exemple d’architecture de prestige construite à la fin du 19e siècle. Elle reprend des caractéristiques typiques de ce siècle, notamment au niveau de l’utilisation de matériaux modernes et de son esthétique éclectique. L’alternance des matériaux s’inscrit dans la tradition française de la polychromie (style Louis XIII), tout en créant une harmonie d’ensemble.
- inventaire topographique
- enquête thématique régionale, Inventaire des châteaux du 19e siècle en Bretagne
- inventaire topographique, Le Rheu
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Rennes Métropole - Rennes Sud Ouest
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Hydrographies
La Flume
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Commune
Le Rheu
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Lieu-dit
la Janais
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Dénominationschâteau
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Parties constituantes non étudiéespigeonnier, parc, communs, écurie
Château construit à la fin du 19e siècle sur le site de l'ancien manoir de la Jaunais.
(Elise Lauranceau, 2004)
Construit en 1893, le château de la Janais est le symbole de la réussite sociale de son commanditaire, Emile Jean Martin, fabricant de brosses à Rennes au quai de la Prévalaye. En 1905, le château est mis aux enchères et vendu pour 46. 000 Francs anciens. Par la suite, la propriété change successivement de propriétaires avant d'être achetée par la Société Citröen qui la transforme en foyer d’hébergement.
(Coline Faivre d'Acier, Maëlle Heuzé, 2017)
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
Elévation : alternance d'assises de brique et de bandeaux de crépi.
(Elise Lauranceau, 2004)
Le domaine
L’actuel château est construit sur l’emplacement de l’ancien manoir de la Jaunais; à proximité de Rennes, le long de la route de Lorient (RN 24).
Selon l’acte de vente de 1905, le domaine s’étend alors sur plus de trois hectares. Il est entouré d’un mur de clôture composé d’un soubassement en moellons de schiste surmonté d’une grille sur sa partie nord. Traversé par la rivière de la Flume, il dispose d’un parc arboré à l’anglaise, d’un grand potage et d'une mare préesnte sur le cadastre de 1934,errière le logis. Situés en partie nord du domaine, le logis et les dépendances sont groupés le long de la route et forment une cour.
En 1905, les dépendances étaient constituées d’une maison de gardien, attenante à la cour, d’un cellier avec un grenier à l'étage, adossé au château, et d’une remise, de boxes, d’une écurie avec sellerie, d’une orangerie, d’une étable et d’une remise à outils dans le fond de la cour. On trouvait également une tourelle avec colombier près du logis.
L'architecture du logis
La façade principale du logis est orientée vers le sud-ouest.
De plan massé, le bâtiment se présente sous la forme de deux entités rectangulaires accolées l’une à l’autre. Le premier volume présente un plan en T couvert d’une toiture à longs pans avec noue et épis de faîtage. Il est composé d’un niveau de soubassement, d’un rez-de-chaussée surélevé, d’un étage carré et d’un étage de combles. Une tourelle semi hors-oeuvre et une tour d’angle carrée sont disposées de part et d’autre de la partie centrale. La tourelle circulaire est coiffée d’un toit en poivrière surmontée d’une girouette ; et la tour carrée est couverte d’une toiture à croupe présentant deux épis de faîtage. Le deuxième volume ne dispose que d’un niveau de soubassement, d’un rez-de-chaussée surélevé couvert d'une terrasse, une rambarde faisait le tour de cette dernière. Dans la seconde moitié du 20e siècle, cette partie a été surélevée d’un étage carré. Un escalier à vis a été installé sur la façade. L’entrée principale se situe sur la façade ouest, dans la tourelle d’angle. En 1905, les pièces de services sont situées au niveau des sous-sols et comprennent : une cuisine ; une arrière-cuisine ; un grand corridor ; une lingerie ; une autre salle et des WC. Les pièces de vie se trouvent au rez-de-chaussée et au premier étage (trois chambres à coucher, cabinets de toilette avec wc par niveau). La terrasse étaient accessible depuis le premier étage.
Les façades sont ordonnancées en travées avec des baies à linteaux droits métalliques décorés des fleurs moulurées, et en rez-de-chaussée elles sont de dimensions comparables à des porte-fenêtres. La tour et la tourelle sont percées de baies de plus petites dimensions et d’occuli encadrés en briques. Au niveau des têtes de pignon des baies jumelées en plein-cintre sont encadrées d’un arc en plein-cintre maçonné en briques. L’impression de verticalité est accentuée sur le deuxième volume par des pilastres qui marquent les travées. L’alternance des matériaux, les bandeaux de briques et les corniches donnent un effet d’horizontalité. Un garde-corps et un balcon en fer forgé sont respectivement posés au premier et deuxième étage de la façade principale.
L’entrée principale est magnifiée par un escalier majestueux en granite. La porte est encadrée de pierres de taille en calcaire avec pilastres encastrés à volutes, sur lesquelles est posée une corniche surmontée d’un fronton monumental. Au-dessus, un fronton triangulaire est interrompu par un oculus monumental surplombé par un cartouche avec un écru marqué de la lettre M, initiale du commanditaire, un fronton triangulaire avec arc surbaissé vient couronner l’ensemble.
(Coline Faivre d'Arcier, Maëlle Heuzé 2017)
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Murs
- brique
- enduit
- moellon
- appareil à assises alternées
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Toitsardoise
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Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
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Typologiesex-nihilo (?). Eclectique
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
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Protections
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
Documents d'archives
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Dossier de pré-inventaire, Service de l'inventaire du Patrimoine de Bretagne, 1975
Bibliographie
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BANÉAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine : histoire, archéologie, monuments. Rennes : Librarie Moderne J. Larcher, 1927-1929, 4 vol.
t. 3, p. 274 -
Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic Editions, 2000. (Collection Le Patrimoine des communes de France).
p. 1017 -
RENOULT, Michel. Le Rheu, chronique d'une commune du pays de Rennes. 1977.
p. 35-40 -
RENOULT, Michel. Le Rheu au pays de Rennes en Bretagne. 1998.
Photographe à l'Inventaire