La ville de Chartres est née de la fusion de deux anciennes paroisses : Chartres considéré comme le centre du « pagus carnutenus » a livré des traces de nombreux vestiges antiques du Haut et du Bas Empire, principalement aux abords du manoir de Fontenay et au vieux bourg. Un habitat semble s´y être maintenu durant le haut Moyen Age comme l´attesteraient les dédicaces des églises à Saint-Aubin et à Saint-Martin. Saint-Aubin de Fontenay conserve des maçonneries montées en parement de petit appareil cubique qui démontrent le remploi de matériaux du haut Moyen Age. Quant à l´ancienne église Saint-Martin de Chartres, sa plus ancienne mention remonte à 1152. C´est à la fin du 13e siècle ou au début du 14e siècle que se constitue un centre paroissial unique. L´église dédiée à Saint-Martin et le premier presbytère sont détruits aujourd´hui mais leurs emplacements sont connus par le cadastre de 1812. A cette période, le bourg de Chartres demeure peu bâti par rapport au secteur dense de la Poterie. Le village médiéval s´étant développé à proximité du château de Fontenay. Le développement médiéval de Chartres : Aux environs de l'an mil, la création du château et de la seigneurie de Fontenay favorise l´émergence d'un bourg qui semble associé dès son origine à une activité artisanale de tuiles et de poteries. Les productions des 11e et 12e siècles ne semblent pas avoir dépassé les marchés locaux. Une foire crée en 1380, à Fontenay même, a permis la diffusion de la production et son développement. Au cours de la première moitié du 15e siècle, les comptes de la ville de Rennes dont une synthèse a été retranscrite par Laurent Beuchet permettent de comptabiliser plusieurs artisans spécialisés différents dont des potiers et tuiliers de Fontenay. On sait également que ceux-ci en 1481 ne sont pas taxés sur leurs ventes. Des exonérations et autres privilèges dont le monopole de la vente des tuiles leurs sont accordés au sein de la baillie de Rennes. La naissance d´une ville : Avant de devenir, le centre officiel de la commune, le village de la Poterie était le coeur actif et vivant de Chartres. C´est sur la place de l´Auditoire, ancien symbole de la justice seigneuriale, que s´implantera en 1840 la première mairie école. La construction en 1873 de la nouvelle église paroissiale, plus à l´ouest, proche du lieu-dit la Gibouine déterminera définitivement la configuration du centre actuel. A cette période les anciennes activités artisanales de Chartres tournées vers la poterie déclinent au profit d´une nouvelle ère plus industrielle tournée vers la production de chaux. Tous ces fours implantés sur le front calcaire à l´ouest fournissaient de nombreux emplois et les constructions vont se multiplier à leurs abords, surtout le long des avenues de la Chaussairie et du Général-de-Gaulle. Le bourg va se densifier progressivement et l´installation au nord de la commune en 1961 de l´usine Citroën assurera un nouveau souffle à Chartres dont le centre n´a cessé de s´étendre et de se transformer. L´intégration en 1974 du secteur de la Chaussairie a participé à cette croissance urbaine. La superficie de la partie urbanisée a décuplé, elle est passée de quelques dizaines d´hectares à plus de 250 hectares, vers 1995, donnant naissance à la ville pavillonnaire actuelle.