Présentation de l'opération d'Inventaire Préliminaire :
La présente enquête a été réalisée en octobre et novembre 2007. Elle comprend 170 dossiers relatifs à des bâtiments antérieurs au milieu du 20e siècle ainsi que 711 photographies, qui illustrent ces dossiers. Ces dossiers n'ont pas la prétention d'être exhaustifs, cependant, ils contiennent différents types d'informations : description, datation, historique, renseignements sur les matériaux, photographies du bâtiment, localisation cartographique de ce dernier, etc. Sur la totalité des bâtiments de la commune, 12 ont été sélectionnés en vue d'une étude approfondie future. D'autre part, un certain nombre de bâtiments antérieurs au milieu du 20e siècle ont simplement été recensés, c'est-à-dire qu'ils sont localisables grâce au système d'information géographique Géo Viewer [voir le mode d'emploi d'installation dans le menu du démarrage]. Cependant, des transformations importantes ne permettant pas d'interpréter ces bâtiments, ils n'ont pas fait l'objet d'un dossier individuel et sont regroupés dans le dossier des "maisons et fermes non analysées".
La commune de Saint-Erblon avait fait l'objet d'une précédente enquête d'inventaire en 1975. Ce pré-inventaire du patrimoine architectural et des sites de la commune avait été réalisé par Madame J. Le Goux. Les informations recueillies et les photographies prises dans le cadre de cette enquête ont été intégrées dans cette base de données.
Présentation de la commune :
Superficie : 1093 hectares
Population en 2005 : 2421 habitants
Cette paroisse s'appelait originellement "Saint-Erblon-du-Désert" car elle se situait dans l'archidiaconé et la châtellenie du Désert. Elle est rattachée à l'évêché de Rennes au début du 14e siècle.
La commune voisine de Pont-Péan faisait partie du territoire de la commune de Saint-Erblon jusqu'au 1er janvier 1986, date de son détachement du territoire de Saint-Erblon. A la fin du 18e siècle, la commune de Saint-Erblon appartenait au canton de Corps-Nuds dans le district de Bain ; en 1800, la commune fut rattachée au canton du sud-ouest de Rennes.
Le relief de cette commune est très peu accentué ; les altitudes s'abaissent progressivement du sud-est (49 mètres près de la Grande Ourmais) au nord-ouest vers la vallée de la Seiche (21 mètres). Le territoire de la commune est traversé par plusieurs rivières et ruisseaux. Tout d'abord, la rivière de la Seiche constitue la limite nord de la commune ; elle marque la limite des communes de Saint-Erblon et de Noyal-Châtillon-sur-Seiche et coule d'Est en Ouest. L'Ise est une rivière de cinq kilomètres qui traverse la commune ; elle prend sa source à Janzé et se jette dans la Seiche à Noyal-Châtillon-sur-Seiche. D'autres ruisseaux traversent le sud de la commune : le ruisseau de Bodin ou encore de la Maisonnais.
Ces différents cours d'eau ont permis l'implantation de deux moulins à eau, le premier sur la Seiche à Château Létard et le second sur l'Ise au Blochet.
Dans la partie Est de la commune, se trouve le Bois de l'Ourmais qui s'étend sur 25 hectares. Deux autres bois s'étendent de part et d'autre de l'Ise, au sud de la Grande Ourmais.
Entre 1849 et 1854, les routes d'Orgères et de Saint-Armel furent percées et le pont du Vivier fut placé sur cette dernière en 1854-1855. Le pont situé sur la Seiche, au nord-est du village, a été inauguré en 1868.
En ce qui concerne la nature du sous-sol, il est essentiellement composé de schiste. Ce schiste pourpre se retrouve abondamment dans les maçonneries des bâtiments anciens de la commune. Certains bâtiments sont par ailleurs construits en bauge, technique de construction en terre crue, qui ne requiert aucun coffrage.
Quelques personnalités de la commune :
Tiphaine Raguenel, épouse de Bertrand Du Guesclin au 14e siècle, était originaire de Saint-Erblon. La famille Raguenel était par ailleurs propriétaire de la seigneurie de Chatel-Oger (Château Loger).
Saint-Erblon est également la commune d'un écrivain et magistrat breton du nom de Noël du Fail. Il est né vers 1520 au manoir de Château Létard. Son oeuvre (Propos Rustiques, 1647, Baliverneries d'Eutrapel, 1548, Les Contes et Discours d´Eutrapel, 1585) constitue un témoignage intéressant sur la société rurale bretonne du 16e siècle.
Au début du 19e siècle, le botaniste Jean-Vincent Degland était propriétaire du manoir de la Salle, où il réalisa un bois et un mail, dans lesquels existaient des greffes rares.
Enfin, le sculpteur Frédéric Deschamps (fin du 19e siècle) était originaire de la commune ; il a d'ailleurs réalisé son propre monument funéraire qui se trouve dans le cimetière de la commune, ainsi que certaines sculptures qui ornent des maisons du village. Frédéric Deschamps est né à Saint-Erblon le 9 juillet 1850 dans une maison située à l'ouest de l'église. Ses parents, Louis Deschamps et Marie Jan, étaient débitants de boissons. Il se marie à Paris, où il exerce l'ensemble de son activité artistique, en 1903. Il revient terminer sa vie à Saint-Erblon, dans la maison située au numéro 11 de la place de l'église, où il décède en 1920.
Photographe à l'Inventaire