La construction de ce bâtiment est contemporaine de celle de ses voisins, c'est-à-dire qu'elle remonte au 17e siècle. Le toit à forte pente équipé d'un coyau et la présence de portes jumelées en plein cintre sont en effet des caractéristiques de l'architecture de cette époque de construction. De plus, à l'intérieur, la poutraison de forte section, l'existence d'une cheminée monumentale sur le mur pignon ouest, ainsi que la présence d'un vaisselier sur le mur gouttereau nord attestent également de cette époque de construction. La partie ouest du bâtiment abritait une salle/cuisine, alors que la partie est abritait une étable. Bien qu'il existait deux portes en façade, chacune desservant une des parties, il existait également une autre porte à l'intérieur, qui permettait la communication entre le logis et l'étable. Au-dessus, se trouvait un grenier. Au cours de la première moitié du 20e siècle, la chambre de la ferme était située à l'étage du logis voisin, situé à l'est et couvert d'un toit en pavillon. Cette disposition était pour le moins étrange car, les deux pièces de vie étaient éloignées l'une de l'autre. Toutefois, cette disposition était vraisemblablement le résultat d'un regroupement de deux propriétés distinctes. En effet, à l'origine, cette partie était probablement indépendante de la partie Est, qui devait former une propriété différente de celle-ci. Sur le premier cadastre de la commune, réalisé en 1812, ce bâtiment ne formait, semble-t-il qu'une seule et même propriété avec le bâtiment de l'ouest. A cette époque, il était séparé du bâtiment de l'est (couvert en pavillon). Sur le cadastre de 1843, l'alignement était séparé en trois propriétés différentes. C'est donc probablement seulement à la fin du 19e siècle ou bien au début du 20e siècle que ces trois parties ont été réunies. Au début du 19e siècle, ce lieu portait le nom de la Poupinais.