Historique du Moulin à papier de la Galesnais
Le moulin de la Galesnais fait partie du hameau de la Galesnais, situé sur le ruisseau des Echelles (affluent de la Loisance, qui s'y jette à quelques centaines de mètres plus bas), sur la commune de Saint-Brice-en-Coglès. Une partie des dépendances ainsi que la maison d'habitation, se situent sur la commune de Coglès, le ruisseau constituant la limite entre les deux communes. L'étang du moulin constitue un plan d'eau de deux cents mètres de long, qui jouxte la commune de Coglès.
Faute de documents, il est difficile de préciser la date de construction du premier moulin, mais elle remonte au moins au XVIIe siècle. En 1677, le moulin est la propriété de Jacques de Farcy, seigneur du Rocher, conseiller au parlement de Bretagne, puis à la fin du siècle à son fils Toussaint-Auguste. Le plus ancien document mentionnant la production de papier remonte à 1685 : les minutes du notaire André Véron mentionnent le nom d'un maître-papetier, nommé René Georget, demeurant au moulin à cette date ; selon les registres paroissiaux de Saint-Brice, il y habite déjà dès 1677. L'enquête de 1772 mentionne le moulin sous le nom de la Gâtinais. Les propriétaires en sont les demoiselles Farcy du Rocher Portail. L'enquête de 1776 y indique la présence d'une roue, une cuve et de quatre piles à maillets. Le papetier Tricar y produit du papier timbré et vend les six cent rames de production annuelle à Rennes et à Nantes.
L'activité papetière a dû cesser en 1856 car aucun papetier n'est mentionné à Saint-Brice-en-Coglès après 1857.
Descriptif du site du moulin de la Galesnais
Un moulin, construit en pan-de-bois, est visible sur le site. Correspondant à l'emplacement du moulin figurant sur le cadastre napoléonien, il est aujourd'hui en ruines. On peut encore y distinguer des pièces du mécanisme du moulin et des meules cerclées de fer sur le site. Le bief d'amenée passe sous la chaussée depuis l'étang. Le bief d'aval, large de deux mètres environ, est maçonné. On trouve également, à proximité, deux cylindres en pierre lisse d'un diamètre de 80cm pour une hauteur de 75cm environ, munis d'un axe en fer, ainsi que trois autres, rainurées sur leur largeur, placées au bord de la route d'accès au Château du Rocher Portail depuis la D102. Il s'agit de cylindres de piles hollandaises. Celles-ci ont sans doute été installées après l'enquête réalisée en 1776, qui mentionne l'utilisation de piles à maillets. La dépendance située entre la maison et le moulin ne figure pas sur les plans cadastraux de Coglès de 1832 ou de Saint-Brice de 1833. On y distingue cependant un bief, l'emplacement d'une vanne d'amenée et d'une vanne de décharge.
Au fil du Queffleuth et de la Penzé – enquête thématique régionale « Les moulins à papier et papeteries industrielles en Bretagne » 2014-2015