L´ancienne mairie-école de Saint-Etienne-en-Coglès est ornée d´un fronton triangulaire portant l´inscription : RF MAIRIE. Il s´agit d´un bâtiment de la fin du 19e siècle ou du début du 20e siècle. Ce bâtiment a été diminué pour laisser un passage plus large desservant l´école située à l´arrière.
Une ancienne école de filles se trouve rue Charles de Gaulle. Il s'agit d'un bâtiment datant du début du 20e siècle. Une école privée se situe rue Bienheureux Hamon, il s'agit d'un bâtiment construit dans la première moitié du 20e siècle.
Le projet d'acquisition d'une maison d'école et d'une mairie débuta en 1839 et l'école des garçons fut agrandie en 1913. L'école des filles fut construite entre 1909 et 1912. Avant cela, il y avait une école privée de filles fondée dès 1850.
La commune possède également une gare ferroviaire située au lieu dit La Gare. Cette gare est située sur la ligne de Fougères à Pontorson qui fut construite dans les années 1870. L'ancienne voie de chemin de fer est aujourd'hui une voie verte.
Après l'ouverture de la ligne Le Mans-Rennes par la Compagnie de l'Ouest, la ville de Fougères est la seule à ne pas être desservi par le rail, à une époque où Fougères est un carrefour industriel, commercial et agricole. Dans le même temps, la baie du Mont-Saint-Michel offre un produit recherché : la "tangue", mélange de sable calcaire, apprécié pour l'amendement des sols. Une concession a déjà été octroyée le 14 mars 1855 à la société des Tanguières, pour la création d'une ligne à traction hippomobile reliant Rennes au Mont-Saint-Michel via Moindrey, qui n'a pas été réalisée, faute de financement.
En août 1861, il naît l'idée d'un chemin de fer reliant la ligne de l'Ouest à Fougères et le Mont-Saint-Michel, impulsée par la ville de Fougères qui propose le versement d'une subvention de 100.000 francs. Ce projet intéresse un député d'Ille-et-Vilaine, Mr De Dalmas, qui propose l'établissement d'un chemin de fer, mais il demande une subvention d'Etat de 1.600.000 francs. Les ponts et chaussées estimant le coût de son projet à 4.500.000, De Dalmas réétudie son projet et propose alors un nouveau tracé plus économique épousant d'avantage les courbes du terrain.
Ce nouveau tracé d'une ligne de Vitré à Fougères requalifiée de chemin vicinal, sera alors subventionné par le conseil général à hauteur de 450.000 francs, et concédé par décret impérial du 30 août 1865, avec possibilité d'extension jusqu'à la Baie du Mont-Saint-Michel.
Les deux premiers tronçons approuvés par décision ministérielle seront réalisés dans un temps record et l'ouverture de la ligne de Vitré à Fougères sera effective le 1er octobre 1867.
Dès 1866, la compagnie était sollicitée pour les extensions du réseau. De Dalmas effectue les études pour la partie située au nord de Fougères, et établira deux tracés possibles, l'un par Antrain, l'autre par Saint-James. Il étudie également en parallèle un tracé vers Châteaubriant, passant par Argentré, La Guerche, Ahetiers. Le conseil général d'Ille-et-Vilaine donnera finalement sa préférence pour une liaison via Pontorson, point de passage de la future ligne de Lison à Lamballe.
Le décret du 26 juillet 1868 autorise l'extension de la ligne vers le nord, et la subvention d'Etat de 3.500.000 francs, les études de terrains sont commencées.
Les travaux seront retardés par la guerre de 1870 et par des difficultés rencontrées pour l'établissement du pont du Gué Lardy. Néanmoins, l'ouverture de la ligne sera effectuée les 26 janvier 1872 de Fougères à Saint-Brice-en-Coglès et le 10 octobre 1872 de Saint-Brice-en-Coglès à Moidrey, situé un peu au nord de Pontorson. La ligne dessert les villes suivantes : Vitré, Gérard, Chatillon-en-Vendelais, Dompierre, La Brehitière, La Selle-en-Luitré, Fougères, Saint-Germain-en-Coglès, La Touche, Saint-Brice-en-Coglès, Saint-Étienne-en-Coglès, Antrain, Pontorson.
Le Vitré-Fougères sera contraint à la vente de sa ligne en 1881 par l'Etat, pour un prix de rachat fixé à 4.000.000 francs. L'Etat en assure l'exploitation provisoire, jusqu'au 4 janvier 1883 où le service est repris par la compagnie des chemins de fer de l'Ouest.
Le 22 octobre 1883, la liaison des deux lignes est mise en service et permet le report du terminus en gare de Pontorson Ouest. L'Ouest dépose le tronçon Pontorson V.F. à Moindrey et renoncera à l'exploitation de la ligne vers le Mont-Saint-Michel, qui sera alors concédée aux Tramways Normands qui utilisera le dépôt de la gare primitive du Vitré-Fougères.
Le presbytère de Saint-Etienne-en-Coglès est situé rue du Révérand Hamon. En 1766, l'abbé François Richer, alors prieur-recteur de la commune, fait bâtir ce bâtiment. Pour des raisons de commodité, les piliers actuels ont été déplacés pour élargir l'entrée. Ils témoignent de la richesse architecturale des prieurés de l'époque qui se composaient d'une maison d'habitation avec cour, jardin, dépendances et pièces de terre. Sur le cintre de la porte d'entrée du presbytère, une pierre porte une inscription en relief : RIC. P. 1766
RIC pour Richer et P pour prêtre. François Richer qui a fui la révolution est mort en exil à Jersey.
Photographe à l'Inventaire