La construction de ce bâtiment remonte à la première moitié du 17e siècle. La tradition orale nous a en effet rapporté que la date de 1617 figurait sur une poutre de l'étage du bâtiment. De plus, les caractéristiques architecturales de ce bâtiment : portes en plein cintre à doubles rouleaux jumelées, encadrements de baies chanfreinés, forte pente de toiture, existence d'un coyau... témoignent tout à fait de l'architecture de la première moitié du 17e siècle. Le bâtiment situé au sud, moins élevé, a été très transformé. Dans les années 1960, cette partie avait déjà été transformée puisqu'une porte de garage y avait été percée, toutefois, elle a subi de nouveaux remaniements depuis cette date puisqu'il existe aujourd'hui une partie en retour d'équerre au sud. La construction était postérieure de quelques années à celle du bâtiment principal situé au nord. En effet, une date portée sur une pierre réemployée mais provenant tout de même du bâtiment en témoigne puisqu'il s'agit de la date de 1658. Cette date était portée sur le linteau d'une porte déjà murée en 1969. Au-dessus de cette porte, était percé un oculus. Le bâtiment principal était composé de quatre pièces à feu au minimum. En effet, le rez-de-chaussée était divisé en deux pièces principales dont les percements de la façade ouest témoignent : deux fenêtres et deux portes. De plus, il semble que l'étage était organisé de la même manière, à savoir deux pièces principales au-dessus de celles du rez-de-chaussée. L'existence d'une petite fenêtre à l'étage en partie centrale semble attester de la présence d'une pièce du type d'une garde-robe ou d'un cabinet à cet emplacement. L'emplacement de l'escalier d'origine pose question car la tradition orale nous a rapporté que l'escalier était un escalier droit situé derrière la porte en plein cintre de gauche. Or, les escaliers droits étaient encore très rares en architecture rurale au tout début du 17e siècle, c'est pourquoi, il est possible que cet escalier ne soit pas celui d'origine et qu'initialement, il ait existé un escalier en vis dans l'oeuvre. Sur le cadastre de 1833, il n'existe en effet aucune trace de tours ayant pu abriter un escalier hors oeuvre. Par contre, ce document ancien nous montre que le bâtiment était à cette époque, plus développé qu'il ne l'est aujourd'hui. Ainsi, il existait un autre corps de logis au nord-est, perpendiculaire au corps de logis principal. Il est probable que cette partie ait disparu au moment de la reconstruction du moulin situé au nord du bâtiment à la fin du 19e siècle. La proximité de ce bâtiment avec un moulin laisse supposer que le bâtiment était lié à cette activité. Il s'agissait peut-être de la maison du propriétaire du moulin voisin. Certaines baies de la façade ouest du bâtiment ont été remaniées, notamment au niveau des linteaux, c'est le cas des fenêtres du rez-de-chaussée et d'un jour qui a été muré en partie nord. Ce jour était destiné à l'éclairage de la cheminée du pignon nord.
- inventaire topographique, Communauté de communes du Pays de Saint-Aubin-du-Cormier
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays de Fougères - Saint-Aubin-du-Cormier
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Commune
Rives-du-Couesnon
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Lieu-dit
Saint-Jean-sur-Couesnon
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Adresse
10-12 Rue du Moulin
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Précisions
commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Saint-Jean-sur-Couesnon
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Dénominationsferme
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Période(s)
- Principale : 1er quart 17e siècle
- Principale : 3e quart 17e siècle
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Dates
- 1617, porte la date
- 1658, porte la date
Ce bâtiment est construit en moellon de granite et possède un toit à longs pans couvert d'ardoise. Le toit présente un coyau (pièce oblique d'un versant de toit adoucissant la pente du versant dans sa partie basse). Les encadrements de baies et les chaînages d'angles sont réalisés en pierre de taille de granite. Le rez-de-chaussée de la façade ouest est percé de portes en plein cintre à doubles rouleaux jumelées en partie centrale. Deux fenêtres quadrangulaires sont percées de part et d'autre de ces portes ainsi qu'un jour muré en partie nord. L'étage est percé de trois fenêtres, celle de la partie centrale est de taille plus restreinte que les deux autres ; son encadrement est chanfreiné et il subsiste des gonds qui témoignent de l'existence d'une grille. La fenêtre de la partie sud de l'étage possède un appui saillant. Une lucarne centrale éclaire le comble ; elle est réalisée en granite et est surmontée d'un fronton triangulaire.
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Murs
- granite
- grès
- schiste
- moellon
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Toitsardoise
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État de conservationbon état
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
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