Alignement de maisons, 7-9 Rue de l'Eglise (Saint-Jean-sur-Couesnon fusionnée en Rives-du-Couesnon en 2019) - Inventaire Général du Patrimoine Culturel

Un prieuré fut établi par l'abbaye bénédictine Saint-Florent de Saumur au 11e siècle lorsque l'église de Saint-Jean-sur-Couesnon lui fut cédée. Ce prieuré a probablement été reconstruit à plusieurs reprises et particulièrement au 17e siècle, époque d'intense reconstruction de prieurés bénédictins. Cet alignement pourrait correspondre à un vestige du prieuré ayant existé à Saint-Jean-sur-Couesnon, même si rien ne le prouve, mis à part sa localisation, car, ces bâtiments se trouvaient à proximité directe de l'ancienne église. Au début du 19e siècle, lors de la réalisation du premier cadastre, ces bâtiments formaient un alignement de quatre logis. Actuellement, la partie Est a été très remaniée, une date portée sur une pierre de réemploi indique la date de 1736. La partie Ouest a été moins remaniée, même si quelques baies ont été reprises : porte murée en partie centrale du bâtiment, transformation de fenêtre en porte en partie ouest... Les caractéristiques architecturales de cette partie du bâtiment permettent d'en faire remonter la datation à la première moitié ou au milieu du 17e siècle. La forte pente de toiture, la présence d'un coyau (pièce oblique d'un versant de toit adoucissant la pente du versant dans sa partie basse) ou encore le chanfrein présent sur l'encadrement de certaines baies témoignent en effet de cette époque de construction. Une photographie du bâtiment en 1969 nous permet de savoir qu'il existait une remise en pans de bois perpendiculaire au logis au sud-ouest et que la façade du logis était encore à cette époque percée de six trous de boulins destinés à l'accueil de pigeons. Ces trous de boulins se trouvaient plus souvent dans des bâtiments uniquement réservés à cet usage, les pigeonniers, dont l´érection constituait un privilège réservé à la noblesse. D´après la coutume de Bretagne de 1580, pour pouvoir construire un colombier, il fallait non seulement justifier d´une construction antérieure mais aussi disposer d´un minimum de 300 journaux de terre (environ 150 hectares) ; le nombre de trous de boulins variait en fonction de la surface de la propriété. Le bâtiment situé à l'ouest semble avoir abrité une pièce à feu à l'ouest ; la porte d'accès à cette salle devait être la porte murée possédant un linteau sur lequel se trouve un écu lisse. La porte ouest actuelle était en réalité la fenêtre originelle de cette salle du rez-de-chaussée. La partie est du rez-de-chaussée semble n'avoir abrité qu'une dépendance, probablement un cellier car il n'existe pas de fenêtre mais seulement un jour sur cette partie. L'étage abritait au minimum une pièce à feu à l'est, en témoigne la souche de cheminée centrale. Il existait peut-être une autre pièce à feu à l'étage, à l'ouest.

Ces bâtiments sont construits en moellon de granite et de grès ; ils sont couverts d'ardoise et de matériau synthétique. La partie ouest présente une très forte pente de toiture et un coyau. Les encadrements de baies de cette partie sont réalisés en pierre de taille de granite alors que certains encadrements de baies de la partie est des bâtiments ont été repris en brique. Sur la partie sud de la partie ouest, il existe une porte murée sur le linteau de laquelle se trouve un écu lisse.

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Bibliographie

Annexes

L'habitat du 17e siècle dans la commune de Saint-Jean-sur-Couesnon (fusionnée en Rives-du-Couesnon en 2019)