La construction de ce logis semble très ancienne, elle remonte vraisemblablement à la fin du 16e siècle. Certains éléments de l'architecture de ce bâtiment sont en effet propres à cette époque de construction. Il s'agit, entre autres, de l'usage du pan de bois (construction à ossature en bois avec remplissage de torchis, mélange de terre et de paille, maintenu par des quenouilles, baguettes en châtaignier) et particulièrement du motif de chevron en façade nord, du fruit important des murs de la partie ouest ou bien encore de la forme de certaines baies de la partie est : porte au rez-de-chaussée en façade nord et fenêtre murée à l'étage en façade sud. Ces baies présentent un linteau en arc segmentaire composé de claveaux de schiste ; ce type de baies existe sur d'autres constructions du territoire remontant également au 16e siècle, par exemple au Rocher à Saint-Jean-sur-Couesnon ou encore à la Driais à Livré-sur-Changeon. En 1833, lors de la réalisation du premier cadastre communal, ce bâtiment faisait déjà partie d'un ensemble de bâtiment composant la ferme du Pissot. Il était déjà à cette époque une dépendance de la ferme, le logis se trouvant dans le bâtiment situé au nord-ouest de celui-ci. Pourtant, il semble bien que ce bâtiment ait abrité un logis à l'origine, toutefois, les transformations subies par le bâtiment rendent l'interprétation de ses dispositions d'origine difficiles. Ainsi, il semble tout de même que les parties habitées de ce bâtiment se trouvaient à l'étage, en partie est. D'après une enquête d'inventaire du patrimoine menée en 1969, il existait encore, à cette époque, une cheminée à l'étage sur le mur pignon est. La présence d'une grande fenêtre à l'étage en façade nord ainsi que d'une fenêtre murée à l'étage en façade sud témoigne de l'existence d'une ou plusieurs pièces d'habitation dans cette partie de l'édifice. Le rez-de-chaussée de cette partie abritait une étable/écurie. La partie ouest est conçue comme une partie indépendante du reste de la construction. Le fruit des deux murs de cette partie rend ce fait très visible. En façade sud, le rez-de-chaussée est ouvert et évoque un porche. En façade nord, il apparaît très clairement que le mur nord est le fruit d´un remplissage postérieur en maçonnerie, cette partie était en effet différente à l'origine (porche traversant le bâtiment ou bien mur nord en pan de bois ?).
- inventaire topographique, Communauté de communes du Pays de Saint-Aubin-du-Cormier
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays de Fougères - Saint-Aubin-du-Cormier
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Commune
Rives-du-Couesnon
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Lieu-dit
Saint-Jean-sur-Couesnon,
Pissot (le)
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Précisions
commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Saint-Jean-sur-Couesnon
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Dénominationsferme
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Parties constituantes non étudiéesétable à chevaux, fournil, étable à vaches
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 16e siècle
Ce bâtiment présente une maçonnerie tout à fait atypique puisqu'elle est mixte. La majorité de la construction est élevée en moellon de schiste, toutefois, la partie supérieure de la partie ouest, ainsi que le pignon ouest sont réalisés en pans de bois (torchis : mélange de terre et de paille maintenu par un système de quenouilles : baguettes en châtaignier). La partie inférieure des murs de la partie ouest présente un fruit (obliquité de la face d'un mur par rapport à la verticale) qui s'explique par l'absence de fondations. La toiture à longs pans est couverte d'ardoise. Les baies présentent elles aussi une grande diversité de formes et de matériaux d'encadrement due à des transformations. En façade sud, la majorité des baies possède un encadrement en bois. Toutefois, il existe un jour à encadrement de pierre à l'étage en partie est ainsi qu'une fenêtre murée qui possédait un linteau en arc segmentaire composé de claveaux de schiste. La partie ouest de la façade nord est percée de baies à encadrements de bois alors que les baies de la partie est possèdent des encadrements en pierre : porte en arc segmentaire composée de claveaux de schiste au rez-de-chaussée et fenêtre à encadrement quadrangulaire à l'étage. Il existe deux appentis sur ce bâtiment, le premier est un appentis latéral est et le second est accolé au nord-est du bâtiment.
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Murs
- terre
- bois
- granite
- grès
- schiste
- moellon
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Toitsardoise
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État de conservationétat moyen
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Statut de la propriétépropriété privée
Bâtiment exceptionnel au regard de ses matériaux de construction.
- (c) Région Bretagne
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- (c) Région Bretagne
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- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
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Photographe à l'Inventaire