La vente des biens de la Bélinaye, père, en date du 20 décembre 1797.

" Le Moulin Bloc provenant de l'émigration de Bélinaye père, situé Commune de Vandel, sur la rivière de Coesnon, est construit en pierre et couvert en essentes et consiste en un en.aie servant jadis de demeure, une chambre au dessus qui en sert actuellement, en superficie un grenier, à côté de l'embas font les tournaux ; au bout midi est un petit appentis fait de neuf, les murs du moulin surtout celui nord sont en mauvais état, devant le moulin un terrein declos servant de cour sur lequel sont une petite étable en terrasse, four et fournil, le tout couvert d'essentes, un refuge après fait de neuf couvert en paille, ledit terrein avec l'emplacement du moulin contenant environ douze cordes un petit jardin à légumes situé sous la levée du moulin et divisé par la décharge sus lequel est un loger, contenant environ six cordes.

Un marais aussi sous la levée nommé petit Breyaux le ferme en partie par la levée de la cour de la rivière, le jardin ci-dessus, et le pré du petit marais dépendant de la Métairie du moulin Blocq contenant environ vingt cordes.

Un pré nommé le petit Breyaux, borné tout autour par la rivière et les eaux de la levée, contenant environ trente cordes.

La prée du moulin Blocq bornée au midi et à l'occident par la rivière de Coesnon au nord par un pré appartenant à ... et à l'orient par le marais ci après contenant environ un journal.

Le marais du Greand Breyaux dans lequel est une élévation plantée de quelques chesnes, en forme de cavaliers borné au levant et midi par la rivière, au nord par le pré à Coudray et au couchant par la prée ci-dessus, contenant environ un journal dix cordes.

Un jardin à chanvre nommé le jardin desbauder, avec les hayes autour, sur un bout sur la prée de la Métairie joignant du couchant à la dite prairie du midi et d'orient à des terres vagues dépendant de la métairie du moulin Blocq contenant quinze cordes environ.

Une pièce nommée le Courtillot partie en pré et partie en labour plantée de quelques pommiers et dans la partie sur la rivière de quelques chesnes avec des hayes midi et occident en partie bornée d'orient et de nord par la rivière, d'occident par la prairie des friches et du midi par les Brouillards du pré neuf, contenant environ cinquante cordes.

Sous lesquels objets j'estime contenir environ trois journaux soixante sept cordes, n'ayant pas pu les mesurer avec exactitude, à cause du débordement des eaux qui les couvrent encore une partie et considération faite du mauvais état des murs du moulin, des inondations fréquentes qu'il éprouve, de la longueur de la levée des dépenses de son entretien, de celles qu'il faut refaire dessuite pour la rétablir en bon état, réparer des crevasses qu'a occasionné à différents endroits de ma chaussée la crue des eaux, de l'éloignement et de la difficulté du transport des terres nécessaires à la réparer, et du port dû pour le desservir de quelques pièces dépendantes de la métairie du moulin Blocq je suis d'avis que le dit moulin et dépendances ci dessus décrites valent de revenu annuel sur le pied de 1790 la somme de cent cinquante francs qui multiplie vingt fois d'après la loi donnant en capital sept mille francs à quoi ajoutant les deux cent huit francs que doit deprisé le meunier actuel, le tout fait un capital de sept mille deux cent huit francs total en revenu trois cent cinquante francs 350 et en capital sept mille deux cent huit francs 7208.

J'observe qu'il existe au midi en partie couchant du moulin, un terrein qui forme en partie l'extrémité de l'avenue de la métairie du moulin Blocq et qu'il serait convenable de joindre avec ledit moulin d'autant plus que c'est là où se prennent ordinairement les terres nécessaires aux réparations des chaussées, qu'il doit le passage pour aller au jardin des landes et à la pièce du Courtillot, lequel lors de l'évaluation de la métairie du moulin Blocq, il a été fait distraction de ce terrein pour le joindre au moulin il serait borné par une ligne tirée de la haye supérieure du petit jardin des landes dépendant du moulin jusqu'à la haye midi du marais aux chevaux dépendant de la métairie, partie par le dit jardin des landes, les brouillards du pré neuf et en partie par un courant d'eau provenant du Bied ou Refoul, lequel j'estime contenir environ cinquante cordes et valoir de revenu à cause de quelques arbres qui y sont, six francs qui multiplie vingt fois donnent cent vingt francs ci 120.

Detout quoi j'ai rapporté le présent procès-verbal que j'affirme sincère et véritable, après avoir opéré pendant un jour et demi et à le dit Périgaut agent signé avec moi après lecture interligne, cinquante approuvé.

20113506263NUCA : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine