Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Vitré
  • Commune Vitré
  • Adresse 4 place du Marchix
  • Cadastre 1811 AB 781  ; 2012 K1 56

Époque de construction :

Ce bâtiment apparait dans son volume actuel sur la cadastre napoléonien de 1811, excepté une petite aile accolée en partie est de la façade nord. Elle a été remplacée par une petite construction, propriété du 2 place du Marchix (parcelle AB 506 du cadastre actuel).

Il ne reste que peu d'éléments nous permettant de dater ce bâtiment. Malgré tout, deux éléments peuvent nous donner des indications. Tout d'abord, le toit à la Mansart qui apparait au 17e siècle, mais aussi la distribution centrale, par un escalier principal, qui ne s'impose en milieu urbain dans l'architecture française, qu'à partir du 17e siècle, et ne se généralise qu'au 18e siècle. Il serait donc possible de dater cette construction de la fin du 17e ou du début du 18 e siècle.

Évolution du bâtiment :

Au regard des modifications apportées sur les constructions s'élevant de part et d'autre du 4 place du Marchix, ce bâtiment a probablement été modifié dans la première moitié du 19e siècle. Des dates portées permettent de dater le 2 place du Marchix de 1841 et le 6 place du Marchix de 1834. A l'instar de ces deux constructions les ouvertures sont organisées en travées avec une grande régularité. De plus, on retrouve les mêmes encadrements d'ouvertures en pierre de taille harpées, surmontées d'un linteau clavé, qu'au 6 place du Marchix.

D'autres éléments, propres à cette bâtisse, sont caractéristiques du 19e, tels que l'escalier tournant à jour central et la grande sobriété des boiseries aux lignes droites du premier étage. Quant aux arcs segmentaires, coiffant les ouvertures, ils sont spécifiques de cette première moitié de siècle.

Les aménagements intérieurs, au rez-de-chaussée notamment, ont été apportés au cours du 20e siècle. Une carte postale datée de 1906 nous apprend qu'il y avait un commerce en ces lieux ; vraisemblablement un photographe. De plus, un relevé de compte de 1935 notifie que M. Paul Bodard, était le propriétaire de la Maison Rossignol, commerce de vente de peinture, de vitrerie, de décoration et de papiers peints. Les murs peints du vestibule, imitant le marbre, de même que la cheminée sur le mur nord, imitant le bois, pourraient avoir été installés à cette époque dans une volonté de valoriser ce commerce.

Les grandes ouvertures, percées sur le brisis du toit à la Mansart datent vraisemblablement de ce 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : limite 17e siècle 18e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 1ère moitié 19e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 20e siècle

Matériaux de construction :

- Murs : enduit au ciment.

- Couverture : ardoise

Élévation et plan :

- Plan rectangulaire.

- Façade est : élévation à cinq niveaux : cave, rez-de-chaussée, premier étage, deuxième étage, combles.

Façade nord :

- Façade aveugle enduite au ciment.

Façade est :

- Cave : soubassement en plaque de béton gris, imitant la pierre de taille. Deux soupiraux ovales, fermés par une barre de fer, en partie nord. Deux soupiraux, de formes rectangulaires, fermés par des grilles au sud. Le soupirail le plus au sud est surmonté d'un linteau en granite, plus long que l'ouverture, adoptant la forme d'arc segmentaire de l'ouverture.

- RDC : une porte à laquelle on accède par un degré de cinq marches en granite, encadrement en fausses pierres de tailles peintes, représentant des jambages harpés et des arcs segmentaires clavés ; trois fenêtres, avec des appuis différents de gauche à droite : un appui en saillie en béton, un appui en ciment à l'aplomb du mur et un appui en schiste à l'aplomb du mur, encadrement des fenêtres en fausses pierres de tailles peintes, représentant des jambages harpés et des arcs segmentaires clavés. Feuillures taillées sur les deux fenêtres encadrant la porte. Fenêtres fermées par des contrevents en bois.

- Premier et deuxième étages : quatre fenêtres, avec des appuis en schiste à l'aplomb du mur, des encadrements en fausses pierres de taille peintes, représentant des jambages harpés et des arcs segmentaires clavés. Fenêtres fermées par des persiennes en bois.

- Corniche en bois, recouverte de zinc, soutenue par des corbeaux en bois.

- Combles (brisis) : deux larges ouvertures, fermées par de grands carreaux fins, séparés par des huisseries fines.

- Combles (terrasson) : un châssis de toit.

Rez-de-chaussée :

- Un vestibule au centre de l'immeuble dessert la cave et les appartements nord et sud. Il loge l'escalier principal.

- Sol : parquet à lames fines.

- Murs : décors peints imitant le marbre. Les tons sont jaunes orangés.

- Plafond : crochet devant la porte d'entrée.

Distribution :

- Distribution verticale assurée par un escalier principal.

- Escalier en bois tournant suspendu, à limon porteur. Le garde-corps, aux fines balustres droites, est en bois.

Premier étage :

Appartement sud

- Composé de trois pièces, une au nord, une centrale et une au sud.

Pièce nord

- Pièce de service réaménagée.

Pièce centrale

- Sol : parquet en échelle.

- Murs : peinture et boiseries aux lignes droites.

- Poutre de forte section empiétant sur la pièce sud.

Pièce sud

- Sol : parquet.

- Mur sud : cheminée.

Toiture :

- Toit à la Mansart.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • schiste moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    2 étages carrés
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Précisions sur la protection

    Dispositions du plan de sauvegarde et de mise en valeur relatives à cette construction : hachures épaisses (construction à conserver dont la démolition, l'enlèvement ou la modification sont interdits).

Condition d'accès pour l'étude :

- Visite du vestibule et de l'appartement sud du premier étage le 26 novembre 2012.

Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013
Articulation des dossiers
Dossier d’ensemble