Époque de construction :
Ce bâtiment apparait dans son volume actuel sur la cadastre napoléonien de 1811, excepté une petite aile accolée en partie est de la façade nord. Elle a été remplacée par une petite construction, propriété du 2 place du Marchix (parcelle AB 506 du cadastre actuel).
Il ne reste que peu d'éléments nous permettant de dater ce bâtiment. Malgré tout, deux éléments peuvent nous donner des indications. Tout d'abord, le toit à la Mansart qui apparait au 17e siècle, mais aussi la distribution centrale, par un escalier principal, qui ne s'impose en milieu urbain dans l'architecture française, qu'à partir du 17e siècle, et ne se généralise qu'au 18e siècle. Il serait donc possible de dater cette construction de la fin du 17e ou du début du 18 e siècle.
Évolution du bâtiment :
Au regard des modifications apportées sur les constructions s'élevant de part et d'autre du 4 place du Marchix, ce bâtiment a probablement été modifié dans la première moitié du 19e siècle. Des dates portées permettent de dater le 2 place du Marchix de 1841 et le 6 place du Marchix de 1834. A l'instar de ces deux constructions les ouvertures sont organisées en travées avec une grande régularité. De plus, on retrouve les mêmes encadrements d'ouvertures en pierre de taille harpées, surmontées d'un linteau clavé, qu'au 6 place du Marchix.
D'autres éléments, propres à cette bâtisse, sont caractéristiques du 19e, tels que l'escalier tournant à jour central et la grande sobriété des boiseries aux lignes droites du premier étage. Quant aux arcs segmentaires, coiffant les ouvertures, ils sont spécifiques de cette première moitié de siècle.
Les aménagements intérieurs, au rez-de-chaussée notamment, ont été apportés au cours du 20e siècle. Une carte postale datée de 1906 nous apprend qu'il y avait un commerce en ces lieux ; vraisemblablement un photographe. De plus, un relevé de compte de 1935 notifie que M. Paul Bodard, était le propriétaire de la Maison Rossignol, commerce de vente de peinture, de vitrerie, de décoration et de papiers peints. Les murs peints du vestibule, imitant le marbre, de même que la cheminée sur le mur nord, imitant le bois, pourraient avoir été installés à cette époque dans une volonté de valoriser ce commerce.
Les grandes ouvertures, percées sur le brisis du toit à la Mansart datent vraisemblablement de ce 20e siècle.