Époque de construction :
Deux bâtiments accolés forment la propriété actuelle. Celui au nord, donnant sur la place du Marchix est probablement le plus ancien.
Cette construction fait partie de l'une des nombreuses maisons en pan-de-bois de la ville, et plus précisément des maisons à porche, présentes sur la rue Notre-Dame, la rue de la Poterie et la rue de Paris. L'avancé des habitations offrait une protection aux commerçants et aux acheteurs. Ainsi la succession de maisons à porches, sur la partie sud de la rue Notre-Dame, formait un passage couvert. D'après une illustration ancienne des poteaux en bois soutenaient la façade du 15 rue Notre-Dame.
Le rez-de-chaussée devait donc être réservé au commerce et les étages à l'habitation.
Les réaménagements sont tels qu'il est difficile de dater ce bâtiment. Néanmoins de nombreuses maisons à porche de Vitré ont été construites au cours du 16e siècle comme l'indique la toiture à coyau. L'absence d'encorbellement et de tous décors pourrait orienter la datation de la fin du 16e siècle.
Aucunes traces ne donnent d'indication sur la distribution intérieure, cependant un couloir latéral devait desservir le bâtiment. L'accès aux étage devait se faire par un escalier en vis placé au fond du bâtiment.
Évolution du bâtiment :
La construction sud a certainement été rajoutée aux siècles suivants, mais avant 1811, dans la mesure où elle est représentée sur le cadastre napoléonien.
Le plan d'alignement de 1842 prévoyait la destruction des porches de l'ensemble de la ville. Contrairement à certaines maisons rue Poterie, et au 31 rue Notre-Dame, ce bâtiment n'a pas échappé à ces prescriptions.
Le rez-de-chaussée a été fermé et aménagé. Il est désormais aligné aux étages.
L'aménagement des combles, dont les deux pièces au sud ont été recouvertes de torchis, date peut-être de cette époque.
Le 20e siècle a lui aussi fortement marqué les façades extérieures, recouvertes d'un enduit ciment, comme les intérieurs, d'où plus aucune trace ancienne n'apparait.