Époque de construction :
Bien que la façade donnant sur la place du Marchix (6 place du Marchix), ait été reprise au 19e siècle, les bases primitives sont très certainement plus anciennes. En effet, le parcellaire de la place intra-muros est ancien et les constructions remontent pour beaucoup au 16e siècle. Le pignon sud (8 rue Notre-Dame) qui fait partie de la propriété actuelle, est vraisemblablement le dernier vestige de la construction primitive. La façade en encorbellement témoigne d'une maison en pan-de-bois, dont l'emprise au sol devait occuper l'ensemble de la parcelle AB 55 du cadastre actuel. Ainsi le rez-de-chaussée du 6 place du Marchix conserve une structure en pan-de-bois, que l'on suppose être une ancienne cloison intérieure. Les murs gouttereaux sont en maçonnerie de moellons en pierre, offrant un coupe feu à l'ouest. Au regard des autres constructions en pan-de-bois sur Vitré, mais aussi de celles de la place du Marchix, le bâtiment date vraisemblablement du 16e siècle. La toiture à coyau et l'encorbellement en façade sud orientent cette hypothèse. Ce devait être un commerce au rez-de-chaussée, surmonté de logements aux étages.
Évolution du bâtiment :
Dans la mesure où les volumes des deux bâtiments représentés sur le cadastre de 1811 (K1 779-780) diffèrent des bâtiments contemporains, il est possible d'en déduire qu'il y eut des modifications sur la construction en pan-de-bois avant le 19e siècle.
Une inscription sur le garde-corps central permet de dater la façade actuelle de 1834. Plusieurs éléments entérinent cette datation. La régularité de la façade, dont les ouvertures sont organisées en travées, les encadrements d'ouvertures harpés et les lucarnes en bâtière en bois situent la construction au 19e siècle. Les linteaux à plates-bandes apportent la précision du début de siècle. La lucarne en bâtière, de grande dimension, placée sur le versant est de la construction en pan-de-bois, a probablement été ajoutée à cette période.
L'ensemble des rez-de-chaussée du 6 place du Marchix et du 8 rue Notre-Dame a été aménagé pour des commerces, dont l'usage contemporain nécessite des transformations importantes. Le 20e siècle, et davantage la seconde moitié, fut source de changements, notamment dans l'ajout d'un enduit ciment sur les façades.