D'après ses recherches menées au début du 20e siècle à partir des registres des réformations anciennes de la noblesse, Paul Banéat mentionne et localise 12 manoirs et châteaux sur l'actuel territoire communal de Corps-Nuds. Ce chiffre révèle une densité importante de ces édifices durant le Moyen Age et l'Ancien Régime, si l'on considère que l'auteur a recensé en moyenne 6 manoirs par commune en Ille-et-Vilaine.
Coprs-Nuds est à l'image de plusieurs communes rurales qui s'inscrivent historiquement dans le cadre péri-urbain de Rennes. La proximité avec un centre urbain actif dès le Moyen Age, a permis le développement de paroisses importantes. Cette forte implantation de la noblesse rurale s'explique également par un réseau routier déjà dense à cette époque, favorisé par le tracé d'une l'ancienne voie romane qui traversait la paroisse.
A l'instar des autres communes du territoire de Rennes Métropole, un grand nombre de ces manoirs ont été déclassés et transformés en exploitations agricoles, ou sont disparus. Amorcé dès la seconde moitié du 18e siècle, ce phénomène a très souvent fait perdre les signes de noblesse qui caractérisent un site manorial, autant d'un point de vue architectural que paysager. Rappelons cependant que quatre manoirs et un château protégé au tires des Monuments historiques sont encore conservés sur le territoire : le manoir de la Fontaine, le manoir de Radeux, manoir de Launay Chauvel, le manoir de la Planchette et le château du Châtellier.
Les anciens manoirs de la Coupe d'Orge, de la Houssais, de Chavigné, du Planty, du Coudray, de Vélobert, des Bouëxellières ont disparu.