Les plans sont réalisés par Charles Coüasnon, un architecte rennais. Le style de l’édifice se rapproche des constructions urbaines rennaises de la même époque. La gendarmerie adopte un plan rectangulaire marqué par deux avant-corps aux extrémités. La façade antérieure est définie par cinq travées et un niveau de soubassement. Ce dernier se distingue par une mise en œuvre soignée du schiste pourpre. Un bandeau enduit couronne l’élévation et marque l’horizontalité de la façade. A l’inverse, les imposantes souches de cheminées en brique soulignent la verticalité et s’imposent dans le paysage. La particularité architecturale de la gendarmerie repose dans le traitement des claveaux des arcs surbaissés. Ce sont des petites pierres de taille en schiste pourpre, matériau difficile à tailler, dont la clé de voûte est marquée. En 1909, la façade antérieure était orientée sur la rue et la porte d’entrée était en travée centrale.

La distribution intérieure est connue grâce au permis de construire : Au sous-sol : cinq caves, une buanderie, une chambre de sûreté pour les hommes, une chambre de sûreté pour les femmes. Au rez-de-chaussée : cinq chambres, deux cuisines et un bureau. L’étage supérieur : six chambres et trois cuisines.