Observations sur les manoirs et châteaux
Dans les montres et réformations de la noblesses, six manoirs sont attestés entre 1427 et 1536 : Kernars, Kerhuilic, le Squirio, Clécran, Talhouët (Talhouët-Kerdec ?) et Penmané. La pauvreté des vestiges manoriaux, à Saint-Barthélemy comme sur les autres communes du canton de Baud, est peut-être à mettre au compte de la puissance des Rohan qui se sont efforcés d'assimiler de petites seigneuries voisines de leurs terres dans un phénomène de regroupement qu'ont pratiqué d'autres familles influentes de l'époque. Par ailleurs, le fait d'être loin de villes importantes comme Hennebont et Ploërmel, ne favorise pas l'émergence de terres nobles qui ont fortement tendance à se regrouper autour des centres de décision.
De Kernars ne restent que la métairie de la porte et le moulin à eau, Kerhuilic conserve des vestiges du 15e siècle de grand intérêt, Clécran et le Squirio n'ont pu être localisés, Talhouët-Kerdec a été déclassé en ferme et Penmané a laissé place à un château de la fin du 19e siècle. Au total, quatre édifices ont fait l'objet d'un dossier individuel : Kernars, Kerhuilic, Talhouët-Kerdec et Penmané.
Les vestiges les plus mieux conservés ne concernent pas un logis mais les dépendances du manoir de Kerhuilic. Datés 1555, réalisés dans un bel appareil de granulite locale, ils sont un des rares exemples bretons à associer sous le même toit, la métairie avec logement et étable, aux greniers de la seigneurie.
Chargée d'études Inventaire