• inventaire topographique
Maison dite Château de la Garenne, actuellement Affaires maritimes, avenue Louis Bougo (Etel)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ria d'Etel - Belz
  • Commune Étel
  • Lieu-dit la Garenne
  • Adresse avenue Louis Bougo
  • Cadastre 2005 AB 23-27
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    Château de la Garenne
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, communs, station radar, écurie

Il n'existe aucune construction sur la pointe de la Garenne avant le milieu du 19e siècle, à l'exception d'un pavillon en bordure du Sach à proximité d'une fontaine, figurés sur le plan cadastral de 1850. Sur ce plan, la régularité de la parcelle n°90 laisse à penser qu'un terre-plein sur murs de soutènement est aménagé en bordure de la rivière. En 1856 le sieur Soymié, entrepreneur étellois dans l'armement, la construction navale et la conserve alimentaire, en est propriétaire. Il demande l'autorisation d'une concession sur le DPM pour agrandir et consolider les limites nord de son terrain en bordure du Sach (AD56, S 218). La maison actuelle construite vers 1890-1900, est propriété du Marquis Massa de Malaspina en 1899, probablement aussi à l'initiative de l'aménagement du jardin. Ce parc est ouvert aux kermesses paroissiales de 1925 à 1938. En 1946 est créé le quartier d'inscription maritime d'Etel et les services des Affaires maritimes prennent place dans la propriété de la Garenne, l'ancienne maison devenant celle du directeur. A cet effet, l'habitation devait subir quelques remaniements, puis elle fut dotée d'une extension est, dans les années 1960. En 1969, le Centre régional opérationnel de sauvetage et de surveillance atlantique, le C.R.O.S.S.A d'Etel, est installé en lieu et place des anciens bureaux des Affaires maritimes. Longtemps logée dans de modestes baraques préfabriquées, la partie opérationnelle de la station du C.R.O.S.S.A, est dotée en 1982 d'un bâtiment adapté, construit par l'architecte lorientais M. Ouvré.

La parcelle est cernée de hauts murs à l'exception de la partie nord, côté rivière, où la clôture est constituée d'un mur bahut soutenant des piliers et une grille en fer forgé. Ici un escalier permet de descendre à la rivière et l'accostage d'une barque à marée haute. Au sud du jardin, la maison se situe dans la partie haute du terrain en pente vers la rive du Sach. De plan carré elle est composée d'un corps principal avec toiture à pente réduite et à croupe, double en profondeur, et d'un corps postérieur, construit en appentis contre la façade sud. Au centre et dans l'axe de la façade, un corps central en légère avancée, couvert en pavillon, est aménagé d'un porche surmonté d'une fenêtre à balcon qui correspond au palier de l'escalier central. L'élévation comprend un rez-de-chaussée avec galerie de circulation ouverte d'une arcade surbaissée devant la partie droite de la façade et un étage carré sous simple comble. Sous la charpente débordante soutenue par des aisseliers moulurés, une corniche en briques disposées de manière décorative rappelle le décor des communs. Des aisseliers métalliques venant soutenir l'arcade de la galerie du rez-de-chaussée, complètent l'aspect éclectique de la mise en oeuvre. L'escalier au fond du hall d'entrée est simple à retour avec jour, à balustres plats. Il subsiste une cheminée en bois dans la chambre sud-ouest, ornée de cannelures de pilastres et de fleurs. Une seconde, en marbre jaune au décor chantourné, se trouve dans la chambre nord-est. L'extension est, couverte en terrasse, est une adjonction des années 1960. Le jardin se développe principalement au nord et à l'est de la maison principale. C'est un jardin de type parc à l'anglaise qui recèle des plantations anciennes de feuillus et de résineux, des espaces en pelouse, l'ensemble parcouru par des allées sinueuses. Plusieurs édicules d'eaux actuellement taris s' y succèdent : une fontaine (et peut-être une glacière) alimente un premier bassin avec îlot au centre, son déversoir alimente un second bassin de forme oblongue placé en contrebas de la pente en perspective de la rivière du Sach. Une passerelle enjambe le circuit d'eau, sous les saules. Bassins et déversoirs ont des parois maçonnées étanchées par un revêtement de ciment. A l'est, en contrebas des écuries, une terrasse sur mur de soubassement et muret à piliers de briques, offrait une perspective sur la rivière. Ces mêmes piliers se retrouvent en clôture nord, surplombant la rivière. Les briques portent la marque de la briqueterie de Couëron (Loire-Inférieure). Les communs : côté sud, l'entrée de la propriété est marquée par deux pavillons, dont un fortement remanié. De plan quadrangulaire celui à l'est s'apparente à un logis à deux pièces sous comble à surcroît. Il est à l'origine couvert de tuiles. Les entourages de baies, corniches, chaînes d'angle rampants de pignons et souches de cheminées, sont en briques posées de manière décorative, à l'instar des écuries. Les écuries de plan en U, sont dotées de combles à surcroît et comprennent des logements de domestiques. On peut penser que l'ensemble des communs était couvert de tuiles. La station du CROSS Etel implantée en partie sud de la parcelle, près des communs et de l´entrée principale de l´avenue Louis Bougo. Elle comprend des bâtiments postérieurs à 1950 construits en alignement des anciennes écuries, qu´elle occupe également ; le P.C. radio élevé au début des années 1980 et deux grandes antennes. Seules les anciennes écuries sont repérées.

  • Murs
    • granite
    • brique
    • enduit
    • moellon
    • béton armé
  • Toits
    ardoise, plomb en couverture
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • croupe
  • Typologies
    maison de plan massé à étage
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    intérêt botanique, à étudier

Propriété de l'Etat, Direction générale de la mer et des transports. Jardin à l'anglaise à étudier. Jardin à restaurer.

Bibliographie

  • Le Patrimoine des Communes, le Morbihan. Paris : Flohic. Editions, 1996, 2 t. (Collection Le Patrimoine des Communes de France). Les textes et notices concernant Etel ont été rédigés par l'association Autrefois Etel et le musée des Thoniers.

    p. 157

Périodiques

  • Ezanno A. CROD, CROSSA, CROSS Etel, bulletin municipal d'Etel, s.d., vers 1994. En 1969, le quartier des Affaires maritimes d'Etel était supprimé pour faire place seulement à une station maritime principale, la belle propriété de la Garenne devenait donc disponible. C'est justement vers cette propriété que la Direction des Affaires maritimes dirigea ses regards pour y installer le CROSSA d'une manière plus confortable, d'autant plus que les essais radio menés à partir de la Garenne donnaient des résultats bien meilleurs aux liaisons radios effectuées à Lorient. Plus confortablement cela est relatif, car si la partie administrative s'installait dans les bureaux laissés vacants, la partie opérationnelle ne disposait que d'un petit baraquement en préfabriqués qui s'avéra vite trop exigu. Suivant les idées émises par le CROSSA, M. Ouvré, architecte à Lorient établit les plans du nouveau bâtiment en 1980 et les travaux de fondation commencèrent le 14 juin 1981.

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Documents figurés

  • AD56, S 218 (1856) : Pétition du sieur Soymié pour obtenir une concession d'une portion de rivage situé dans l'anse du Sach. Il souhaite faire construire un mur de soutènement et ainsi gagner du terrain en limite nord de sa propriété. Un plan d'alignement et une coupe de l'ouvrage projeté sont dressés par l'ingénieur des Ponts et Chaussées, daté du 8 février 1856. Echelles : 1/1000e et 1/100e.

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Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005