• inventaire topographique, ville de Vannes
Réservoir d'eau potable de la Madeleine, 18 avenue Franklin Roosevelt (Vannes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vannes
  • Commune Vannes
  • Adresse 18 avenue Franklin Roosevelt
  • Cadastre 1980 AN 0004
  • Dénominations
    réservoir
  • Appellations
    Réservoir de la Madeleine
  • Parties constituantes non étudiées
    citerne, logement, jardin

La ville de Vannes décide, dans les années 1890, la construction d'un nouveau réservoir d'eau potable aux capacités plus importantes en remplacement de celui situé sur le champ de foire, beaucoup trop petit et en partie ruiné. Ce dernier qui avait été construit pour emmagasiner 150 mètres cubes d'eau fait partie du projet Fréminville et Jacquemet, deux ingénieurs de la région, voté par le conseil municipal à l'unanimité le 12 novembre 1855. Il constitue le réservoir central d'un système qui amenait l'eau depuis les sources de Meucon jusqu'à l'entrée de Vannes, les Trois Rois avant de gagner la place du champs de foire. De ce réservoir partaient deux conduites, une qui alimentait 5 fontaines à poussoir et 13 bornes d'arrosage, l'autre destiné à amener les eaux chez les particuliers. Le nouveau réservoir a une capacité de 1347 mètres cubes, quantité suffisante selon les auteurs du projet pour alimenter la ville pendant 46 heures en comptant pour l'époque un minimum de consommation de 35 litres par habitant et par 24 heures. Le projet, signé par l'architecte Bassac est adopté en octobre 1894. Le réservoir et la maison du gardien sont bénis en 1895 par Mgr Bécel, évêque de Vannes. Le site ne fonctionne plus depuis environ 5 ans. Dans les années 1960, deux petits bâtiments ont été rajoutés. Le premier au logement du gardien supprimant l'entrée située côté droit. Le second, un garage, contigüe à la chambre des robinets-vannes du réservoir détruit en 2007.

Réservoir en moellon de granite, de plan carré, en rez-de-chaussée, couvert d'une toiture en terrasse en béton recouverte de terre végétale à laquelle une échelle en fer donne accès. La maçonnerie extérieure en pierre de taille s'élargit à la base. Le couronnement supérieur, en retrait, est en appareil polygonal. Quatre cheminées assurent le renouvellement de l'air en contact avec l'eau. Des colonnes carrées en granit taillé au nombre de 49 supportent une terrasse en voutains de briques sur poutrelles métalliques. Ces piliers forment un quadrillage régulier. Ils sont espacés entre eux de trois mètres en trois mètres d'axe en axe. La chambre des robinets-vannes à crémaillère (du système Achille Cadet, Paris) est placée dans une salle voutée enterrée contiguë au réservoir lui-même. Le logement est construit en moellon de granite, en appareil polygonal pour la base. Il est doté d'un étage en surcroît accessible par un escalier dans-oeuvre et possède une élévation à deux travées, avec entrée rejetée sur le pignon. La contenance de la parcelle est de 1288m2.

  • Murs
    • granite
    • brique
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
    • pan de fer
  • Toits
    végétal en couverture, ardoise
  • Plans
    plan carré régulier
  • Étages
    étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours
    • escalier de distribution extérieur : échelle
  • Typologies
    en alignement sur rue ; maison de type vannetais à entrée latérale en pignon
  • État de conservation
    désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

De type plat maçonné, non enterré, ce réservoir est un témoin exceptionnel de l'architecture industrielle de la fin du 19e siècle. Les intérieurs avec la chambre des robinets-vannes (du système Achille-Cadet, Paris) constituent les éléments les plus remarquables de cet ouvrage d'art qui évoque par son aspect de mur d'enceinte maçonné les fortifications de Vauban. D'autre part, ce type de réservoir est extrêmement rare, même au niveau national où la forme haute (château d'eau) est le plus souvent privilégiée. Enfin, cet élément qui constitue avec l'Ecole Normale construite en 1883 la première occupation de la rue, initie un développement résidentiel de grande qualité. L'ensemble (réservoir, maison de gardien et espace libre) mérite protection et restauration comme ceux environ une dizaine, de la métropole lilloise.

Documents d'archives

  • A. M. Vannes. 3 N 209. Château d'eau de la Madeleine.

    Archives municipales de Vannes : 3 N 209

Bibliographie

  • FRELAUT, Bertrand. Les Maires de Vannes au XIXe siècle. Archives municipales de Vannes, 2001.

  • La conquête de l'eau. Trois siècles d'effort à Vannes et dans le Morbihan. Catalogue d'exposition. Vannes, musée de la Cohue, 1995.

  • STATIUS MULLER, Heleen. Marquage de territoire du château d'eau moderne. 1994. DEA. Université Lyon 2.

  • AUXENT Béatrice.Les réservoirs d'eau de la métropole lilloise : 1860-1930 : nord. Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la france. Commision régionale Nord-Pas-de-calais, 1995.

  • LAINE Claire, TOSCER Catherine. Vannes quartiers ouest. Edition ville de Vannes ; Animation du patrimoine. 2008.

    p. 21

Documents figurés

  • A. M. Vannes. Fi. Plans de la construction du château d'eau de la Madeleine.

    Archives municipales de Vannes : FI

Annexes

  • Sources iconographiques
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002