Belz est situé en bordure de la ria d´Etel véritable mer intérieure, à environ 20 km de Lorient, 15 km d´Auray et 35 km de Vannes. Le rivage découpé de la ria constitue les limites sud-ouest, ouest et nord-ouest de la commune (fig. 8, 9 et 11). Ailleurs Belz est borné par Locoal-Mendon au nord-est, Erdeven à l´est et au sud-est, et Etel pour une petite limite au niveau du pont du Sac´h.
Le territoire communal qui couvre une superficie de 1604 hectares, est constitué d´un substrat granitique qui fut exploité de tout temps mais surtout aux 18e et 19e siècles, pour la construction à Lorient et celle du phare de Belle-Île. D'anciennes carrières subsistent à Keryargon ou à Kernio. Sur les affleurements rocheux, de larges zones de landes grossièrement orientées est-ouest existent au centre de la commune, entre Kerclément et les Quatre-Chemins, et au nord entre Kerlivio, Kernours et Trébointel. Ici elles sont plantées de bois de pins (fig. 13).
Comme dans les communes voisines, le réseau hydrographique est dense à Belz. Il est constitué de ruisseaux qui se déversent soit vers l´étang du Sac´h au sud, soit dans les nombreuses anses qui constituent la ria d´Etel au nord-ouest. Le découpage particulier du trait de côte où débouchent les ruisseaux, a permis l´aménagement de digues pour des moulins à marée (fig. 12).
Dans l´ensemble le territoire apparaît relativement plat. L´altitude moyenne est de 16m dans les landes au centre de la commune, elle s´élève à l´est et au nord-est pour atteindre le maximum de 36m à Kerclément, 30m aux environs de Bodéac et Kerlivio. La fertilité des sols, en dehors des landes, justifie la présence de fermes anciennes, regroupées en hameaux, rarement isolées (fig. 14). Les plus importants des hameaux ruraux sont aussi dotés d´une chapelle : Kerclément, Kerdonnerch. Les plus importants des villages côtiers sont des ports naturels dotés ou non de môles et de cales : Saint-Cado (fig. 6), Porh-Niscop à Kergo, Kerispern.
Un réseau de chemins anciens remarquables parcoure la campagne belzoise où les terres agricoles ni les landes n´ont pas fait l´objet d´un remembrement. On y trouve de remarquables croix de chemin. C´est l´une des caractéristiques forte des paysages de la commune (fig. 13 et 19).
Le bourg, situé à proximité du rivage de l´anse de Kercadoret, a la forme d´un village rue qui s´étend le long de la D 16 (D 9 vers Pont-Lorois). Toutefois la trame urbaine antérieure à la construction de cette route subsiste aux abords de l´église et des anciennes fermes (fig. 17 et 18).
RAPPEL HISTORIQUE ET GEOGRAPHIQUE
La commune de Belz présente une double caractéristique à la fois maritime et rurale. Même si l´on est tenté d´opposer les villages de pêcheurs ou côtiers de la frange ouest, à ceux de la partie orientale du territoire communal, bon nombre d´entre eux présentent une mixité de l´habitat : aux côtés des fermes, existent des maisons traditionnelles du monde maritime.
La construction du pont Lorois et des deux routes départementales y aboutissant, ont eu un impact déterminant dans la restructuration du territoire communal au 19e siècle. Le carrefour dit des Quatre-Chemins, né au milieu des landes, en est l´une des conséquences la plus significative. Par ailleurs et alors que bon nombre de hameaux naissent ou s´étendent à la faveur du nouveau réseau routier, d´autres au nord-est (Kernours, Kerrio, Bodéac) ou au sud-est (La Madeleine, Kerclément) restent à l´écart de toute mutation importante.
Le formidable développement de l´ostréiculture à partir des années 1890, sur les rivages de la ria d´Etel, a favorisé l´implantation de chantiers à Belz. C´est une autre caractéristique essentielle de la commune, où l´on trouve quantité de maisons de gardiens de parcs à huîtres et d´installations aquicoles diverses (cales, bassins, ateliers) y compris sur les îles à l´est de Saint-Cado.
Dans les anciennes landes, certaines plantées de pins au 19e siècle, subsistent des mégalithes de l´époque Néolithique. Cinq d´entre eux sont protégés Monument historique : à Kerprévost, Kerguerhan, Kerhuen (2) et Kerlutu. La chapelle Saint-Cado est aussi protégée Monument historique, protection complétée en 1936 puis en 1964 par un site inscrit et un site classé sur le site de l´île de Saint-Cado
La majorité des dossiers de recensement concerne les écarts, le bourg et l´habitat des années 1840-1920. On notera toutefois deux dossiers se rapportant à des manoirs inédits et deux édifices du 18e siècle : le presbytère et une maison au hameau de Saint-Cado
Le pont Lorois, remarquable ouvrage d´art reconstruit au milieu des années 1950, est sélectionné. De même, l´usine des conserveries Le Douarain (1939-1981), dont les produits sont connus sous l´appellation Les Délices de Saint-Cado, est aussi sélectionnée. Un permis de démolir concernant cet ensemble a été déposé en 2006.
Les infrastructures ostréicoles simplement repérées sont regroupées dans un dossier collectif. Il en est de même des moulins dont aucun n´est sélectionné.
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- 1 - STATISTIQUES GENERALES
Superficie de la commune : 1604 hectares.
Nombre d´écarts : 47.
Population : 2031 (recensement 2005).
Evolution de la population de 1843 à 2005 :
1843 : 1500 habitants.
1892 : 2678 habitants.
1909 : 3194 habitants.
1923 : 3289 habitants.
1996 : 3372 habitants.
1999 : 3287 habitants, et 2005 : 3424 habitants (chiffres INSEE), soit une progression de 4,2% entre les deux derniers recensements.
Logements, chiffres INSEE :
En 2005 la commune compte 2031 logements dont 1552 résidences principales, 396 résidences secondaires et logements occasionnels, 83 logements vacants.
La part des résidences principales est de 76,4%.
Dans le parc des résidences principales, en 2005, la part des maisons est de 90,5% et celle des appartements de 9,1%.
- 2 - PATRIMOINE ARCHITECTURAL : LES ECARTS et LE BOURG (48 dossiers)
Parmi les 47 écarts repérés, qui constituent la base de la présente étude, 18 sont SELECTIONNES.
Le bourg est également sélectionné.
- 3 - PATRIMOINE ARCHITECTURAL : EDIFICES ETUDIES (45 dossiers)
Patrimoine religieux : 1 église, 4 chapelles, 15 croix monumentales, 2 fontaines de dévotion, 1 grand calvaire, 1 presbytère.
Patrimoine civil : 1 fontaine publique, 1 monument aux morts, 2 ponts, 1 mairie école, 1 école, 1 poste.
Patrimoine industriel : 1 conserverie.
Manoirs : 2 manoirs dont 1 devenu château.
Maisons et fermes : 10 maisons, 1 ferme, soit un total de 11/45 dossiers architecture.
- 4 - PATRIMOINE ARCHITECTURAL, MAISONS FERMES REPEREES
Rappel : le nombre de logements est de 2031 (Chiffres INSEE, 2005). Dans le parc des résidences principales, 90,5% sont des maisons et 18,7% sont achevées avant 1949.
Recensement Inventaire des logis en 2006 (maisons, fermes) :
Au bourg : 63 repérées dont 4 sélections.
En écart ou isolé : 318 repérées dont 7 sélectionnées
Soit un total de 381 REPEREES dont 11 SELECTIONNES pour étude.
Ce chiffre de 381 maisons fermes recensées correspond à 18,7% du parc actuel des logements de la commune.
On arrive en fin d´enquête au même pourcentage que celui fourni par l´INSEE : 18,7% de résidences principales achevées avant 1949.
Il est logique que le nombre des logis repérés lors de l'étude d'inventaire se rapproche du pourcentage fourni par l'INSEE. Cependant la similitude des résultats est une coïncidence. En effet bon nombre de logis antérieurs à 1949 ont été écarté de notre étude, lorsqu'ils sont trop remaniés, ce qui est un constat fréquent en particulier pour les fermes de la commune. Pour l'INSEE divers paramètres tel l´identification des maisons devenues résidences secondaires ou celui des rénovations comptabilisées parfois en constructions neuves lorsqu´il y a changement d´affectation, nous incitent à rester prudent vis à vis des statistiques.
- 5 - PATRIMOINE MOBILIER ETUDIE
Mobilier religieux uniquement : l´étude du mobilier de l´église paroissiale, des 4 chapelles, plus un objet au presbytère, ont donné lieu à 46 DOSSIERS, dont 17 objets d´orfèvrerie.